Les responsables politiques tentés par le métier d'avocat sont de plus en plus nombreux. Le dernier en date se nomme Jean Glavany : il a prêté serment hier devant la 1ère chambre de la cour d'appel.
Copé, Lefebvre, Villepin, avant Dati et Dray
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Être avocat et politicien, c’est n’est pas si compliqué que cela. Après les UMP Jean-François Copé, Frédéric Lefebvre, Dominique de Villepin, François Baroin et Claude Goasguen, le Vert Noël Mamère, le socialiste Christophe Caresche, et hier Jean Glavany, c’est l’ex Garde des Sceaux Rachida Dati qui prononcera son serment le 27 janvier. Julien Dray pourrait venir allonger la liste.
Pas de cours pour les hommes politiques
Quand on est un responsable politique, pour peu qu’on possède un minimum de culture juridique, on est dispensé de formation initiale et d’examen. Après validation du conseil de l’ordre et du parquet de Paris, on accède directement à la prestation de serment. Autre avantage sur les jeunes diplômés: un nom et un carnet d’adresses qui séduit les cabinets d’avocat soucieux de “bénéficier d’une image, d’un réseau de relations”, observe Thierry Wickers, président du Conseil national des Barreaux (CNB).
« S’il y avait des abus, ça se saurait ! »
Mais après le cumul des mandats, on pourrait voir apparaître le cumul des emplois. Jean-François Copé, par exemple a rejoint en 2007 l’un des plus gros cabinets d’affaires parisien, le cabinet Gide-Loyrette-Nouel. Cette fonction pourrait l’éloigner de son poste de député. Claude Goasguen, (UMP), n’y croit pas : «les avocats ne se font pas de cadeaux entre eux, ça se saurait très vite, s’il y avait des abus». En gros, si ça ne se sait pas, cela n’existe pas. On a quand même connu mieux comme argument.
Source: Arnaud Coisne / StreetPress
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