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    27/01/2010

    Ne pas nourrir sa famille.

    Quel est le comble pour un employé Sodexo?

    Par StreetPress

    Rassemblement à l'hôtel Crowne Plaza ce lundi pour les salariés de Sodexo (un des leaders de la restauration d'entreprise) du monde entier.

    Des pièces en chocolat

    « Ils nous donnent des bonbons à notre anniversaire, mais on n’en veut pas. On demande simplement un salaire décent », s’exclame Kristal Johnson (employée Sodexo aux Etats-Unis et membre du syndicat SEIU). Le leader de l’alimentation a peut-être sous-estimé l’âge de ses salariés. Une centaine d’entre eux a fait le déplacement jusqu’à Paris pour signer la déclaration de la dignité et du respect… Et faire entendre leurs requêtes: hausse des salaires, un meilleur accès à des soins médicaux, la possibilité d’intégrer un syndicat sans danger. Sodexo a du pain sur la planche.

    Une situation critique aux Etats-Unis

    « Sodexo est devenu, depuis son implantation aux Etats-Unis, une entreprise mondialisée avec une logique de cloisonnement », explique Daniel Limballe, délégué CFDT chez Sodexo. En effet, les critiques les plus véhémentes émanent du continent américain. Tous évoquent des salaires trop bas mais aussi du harcèlement moral: “Ils m’ont dit que si je rejoignais un syndicat, je n’aurai plus le droit ni au déjeuner gratuit, ni de fumer”, se plaint madame Snell.

    Une solidarité transfrontalière

    « Avec un seul doigt, on ne peut pas se laver le visage », lance Serge Gabriel Wembo, de la CGT. La solidarité des employés de Sodexo tient donc en un adage. Car si les salariés de Sodexo France sont présents aujourd’hui c’est plus par soutien que pour blâmer leurs chefs. « Nous avons une direction générale avec qui l’on s’entend bien mais ce sont nos managers sur le terrain qui se comportent en petits chefs », explique Daniel Limballe. Après plusieurs appels, la direction de l’entreprise aux 3500 salariés n’a trouvé personne « habilité à répondre à nos questions».

    “Je supplie pour une augmentation depuis 6 ans”

    “Quand je leur ai dit que je voulais faire partie d’un syndicat, ils ne m’ont jamais donné ma promotion”

    Source: Armelle de Rocquigny / StreetPress

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