En ce moment

    04/05/2011

    Stasi, la droite tendance démocratie chrétienne

    Patrick Weil (historien): «Bernard Stasi a combattu l'extrême droite tout au long de sa vie»

    Par Mathieu Molard

    Bernard Stasi, ancien ministre de l'outre-mer et député UDF de la Marne est décédé la nuit dernière à l'âge de 80 ans. L'historien Patrick Weil avait siégé à ses côtés au sein de la « Commission Stasi » sur la laïcité.

    Bernard Stasi était un homme classé à droite mais avec des convictions très différentes du Sarkozysme ?

    Il se situait dans un courant plus proche de celui de Jean-Louis Borloo. Celui de la démocratie chrétienne, attachée à des valeurs humanistes, respectueuses et ouvertes.

    Il ne serait pas allé chercher les électeurs de l’extrême droite. Il a été attaqué personnellement par Jean Marie Le Pen. Pour lui l’extrême droite ne faisait pas partie de la droite, il l’a combattue tout au long de sa vie. Il avait par exemple publié un livre intitulé L’immigration, une chance pour la France [Robert Laffont,
    1984], étant lui-même descendant d’immigrés.

    Cet engagement contre le racisme était très important pour lui ?

    Ses convictions étaient très profondes et anciennes. Il a par exemple été très tôt pour l’indépendance de l’Algérie à une époque où c’était très rare à droite. Jacques Chirac raconte dans ses mémoires que lui était pour l’Algérie Française et qu’il a progressivement changé d’avis. Bernard Stasi, qu’il a côtoyé à l’ENA, fait partie de ces gens qui l’ont fait évoluer.

    Quelle était sa vision de la laïcité ?

    Il est difficile pour moi de vous répondre, les débats de la commission Stasi sont confidentiels.

    La seule chose que je peux vous dire c’est que sa vision de la laïcité était celle inscrite dans la loi : séparation entre l’église et l’Etat, liberté de conscience et liberté des cultes.

    div(hash). h4>Qui es-tu Patrick Weil ?Patrick Weil (Patrick Weil est cofondateur de StreetPress) est historien, directeur de recherche au CNRS et professeur associé à l’université de Yale (US).

    Le journalisme de qualité coûte cher. Nous avons besoin de vous.

    Nous pensons que l’information doit être accessible à chacun, quel que soient ses moyens. C’est pourquoi StreetPress est et restera gratuit. Mais produire une information de qualité prend du temps et coûte cher. StreetPress, c'est une équipe de 13 journalistes permanents, auxquels s'ajoute plusieurs dizaines de pigistes, photographes et illustrateurs.
    Soutenez StreetPress, faites un don à partir de 1 euro 💪🙏

    Je soutiens StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER