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    27/07/2012

    Parce qu'il y a eu pire que Footix

    JO: Le worst-of des mascottes olympiques

    Par Seghir Lazri

    Deux mascottes qui symbolisent des gouttes d'acier... C'est la bonne idée qu'ont eu les organisateurs des JO de Londres. Heureusement il y a eu pire, de Cobi le clébard catalan à Athina et Phivos, les poupées divines des JO d'Athènes.

    1 Amik, la boule noire – JO de Montréal – 1976

    A quoi il ressemble : Un castor qui – mis à part sa ceinture rouge – est tellement sombre, que l’on ne distingue que sa queue. A vrai dire, cette mascotte ne donne pas la joie de vivre et encore moins l’envie de consommer.

    Son sosie : Si ces jeux s’étaient déroulés à New York, on aurait pris Amsik pour un rat, et à Paris pour un pigeon. Amsik, c’est tout et rien à la fois.

    Cette année-là: A Montréal, en 1976, une jeune Roumaine de 14 ans, Nadia Comaneci, obtient la note ultime de 10 en gymnastique. Si tu ne sais même pas faire une roue, retiens bien cela.

    2 Izzy, l’insignifiant – JO d’Atlanta – 1996

    A quoi il ressemble : Une chose toute bleue avec des grands yeux et des sourcils en forme d’éclair.  Bref, n’importe quoi.

    Son sosie :: Peut être le génie dans Aladin.

    Cette année-là: En 1996, pour fêter le centenaire des jeux, on décide de les organiser à Atlanta, patrie du Coca-Cola. What else ?

    3 Cobi, le clébard Catalan – JO de Barcelone – 1992

    A quoi il ressemble : Un chien à l’aspect très minimaliste, dont la race d’appartenance est difficilement identifiable. Etant donné que tout se passe à Barcelone, nul doute, c’est le clébard d’un punk à chien.

    Son sosie :: Du coup, il y a un lien de filiation évidente avec tous les chiens des mecs chelous qui traînent Place de la Bastille à Paris.

    Cette année-là: C’était lors d’un été, le soleil tapait fort, mais on ne l’a pas rêvé : on a bien vu la meilleure équipe de basket de tous les temps. La Dream Team, la seule et l’unique.

    4 Athina et Phivos, les poupées divines – JO d’Athènes – 2004

    Cette année-là: Les premiers Jeux du millénaire, à Athènes, en 2004, là où tout avait commencé, il y a longtemps, très longtemps…

    A quoi il ressemble : Deux mascottes à têtes plates et aux pieds disproportionnés, toutes deux inspirées des petites poupées en terre cuite de l’Antiquité. L’une se nomme Athina et est censée représenter la déesse Athéna, protectrice d’Athènes ; et l’autre porte le nom de Phivos, et est censée représenter Apollon (Phoebus) Dieu de la lumière. Encore un qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter.

    Leurs sosies : Ces deux-là doivent être de la même famille que les Barbapapas.

    5 Misha, l’ours sovietique – JO de Moscou – 1980

    A quoi il ressemble : Un ours géant, répondant au doux nom de Misha. L’ursidé fait un véritable carton, et lance la profession de mascotte Olympique à forte valeur ajoutée. Puisque le nounours sera l’objet de produits dérivées ou encore d’un dessin animé, tout cela histoire que l’U.R.S.S donne une bonne leçon de marketing au USA. Manque de chance, ces derniers étaient absents.

    Son sosie : Avec tout ce qui est costaud et poilu, de Bouba à Chewbacca en passant par Zangief dans Street Fighter II, si on prend en compte la langue maternelle.

    Cette année-là: Les Olympiades de Moscou en 1980 sont boycottées par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis et la plupart des pays d’Europe de l’Ouest. Bref, c’était « easy » pour l’U.R.S.S.

    6 Sam, je suis Sam – JO de Los Angeles – 1984

    A quoi il ressemble : Un aigle dessiné par les studios Disney, vêtu du costume de l’oncle Sam. Histoire de voler au dessus de Misha, l’ours soviet de 1980, et à l’occasion, lui déféquer dessus.

    Son sosie : Une ressemblance certaine avec l’Oncle Sam, celui qui embrigadait les types dans la guerre.

    Cette année-là: La compétition de 1984, à L.A, voit le boycott des pays du bloc communiste (en réponse aux jeux de Moscou, boycottés par les US 4 ans plus tôt). Rien de grave, « Class » Lewis a assuré le show.

    Les 5 Fuwa, les super sentaï – JO de Pékin – 2008

    A quoi ils ressemblent : Ils sont cinq : un panda, un poisson, une antilope du Tibet, une hirondelle, et une flamme (qu’est-ce que ça fout là ?). Chaque perso est doté d’une couleur représentant chacun un anneau olympique. La couleur rouge est dominante, et ce n’est pas une critique du gouvernement, bien entendu.

    Son sosie : A mi-chemin entre la team de Kung Fu Panda et les Biomans.

    Cette année-là: Les JO de Pékin, en 2008, là où dans un nid d’oiseau, Usain Bolt a mis à l’amende l’humanité de plusieurs dixièmes de seconde.

    7 Millie, Syd, et Olly, les atypiques – JO de Sydney – 2000

    Cette année-là: Les derniers Jeux du millénaire ont eu lieu à Sydney, en 2000. L’occasion est belle pour l’Australie de faire son devoir de mémoire et d’ouvrir la voie de la réconciliation nationale. C’est donc Cathy Freeman, Australienne d’origine aborigène, qui allumera la flamme. Tout un symbole.

    A quoi il ressemble : Alors il s’agit d’un ornithorynque, d’une échidné et d’un kookaburra, nommés respectivement Sid, Millie et Olly. Des animaux typiques de l’Australie, et dont le fait de les connaître peut avoir un impact considérable lors de vos parties de Trivial Poursuit.

    Leurs sosies : En réalité, ce ne sont pas des animaux mais des Pokémons.

    9 Hodori  et Hosumi,  la griffe coréenne – JO de Séoul – 1988

    A quoi il ressemble : Un couple de tigres,  avec un mâle dominant, Hodori, et une femelle, Hosumi. Courtois, dociles, souriants : un bon concentré de clichés sur les Asiatiques.

    Son sosie :: Une filiation évidente avec leur cousin indien, le redoutable Sherkan, du Livre de la jungle.

    Cette année-là: Ben Johnson avait mis à l’amende l’humanité de quelques dixièmes de seconde (lui-aussi). Mais bon, il s’est fait griller.

    10 Wenlock Et Mandeville, de rouille et d’os – JO de Londres-2012

    A quoi il ressemble : Wenlock et Mandeville (mascotte pour les Jeux Paralympiques) sont deux gouttes d’acier (en référence aux travaux que la ville a connu pour l’organisation de ces jeux) dont la forme des têtes évoque les taxis londoniens.
    Le nom de Wenlock fait référence aux Jeux de la ville de Much Wenlock, où Pierre de Coubertin fut invité en 1890. Tandis que Mandeville évoque la ville de Stoke Mandeville où furent organisés en 1960, les jeux mondiaux des chaises roulantes et des amputés.

    Leurs sosies : Vu leur démarche et leur nationalité, ces mascottes sont issues d’une relation consanguine entre Télétubbies.

    Cette année-là: Les JO de Londres ont été volés à Paris, mais bon il y a une justice, cela leur à coûté trois fois plus cher que prévu.

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