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    07/06/2010

    Critique ciné: Sex and the City 2, de Michael Patrick King

    Par Noémie Toledano

    Carrie Bradshaw et ses amies reviennent dans de nouvelles aventures à Abu Dhabi. Sans New-york, Sex and the City perd sa saveur et son intérêt dans un opus commercial.

    Dimanche 20h15, RDV devant le ciné avec les filles. Après avoir maté la série toutes les semaines pendant des années, le 1er film le jour de sa sortie à la première séance et même ses pâles imitations comme Lipstick Jungle et autre bides: On va enfin voir Sex and the City 2.

    Cette-fois ci, Carrie Bradshaw est mariée avec Big. Elle est auteure à succès mais voilà, elle a peur qu’à « juste deux », ils finissent par s’ennuyer. Résultat : c’est nous qu’elle ennuie avec ses problèmes existentiels. Adieu, la Carrie célibataire et flamboyante, elle est devenue celle qu’elle détestait tant : la femme mariée.

    Ni Sex ni City

    Le sexe disparaît de l’équation. Mais il y a toujours New York, pense-t-on bêtement. Que nenni. Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda embarquent sur la compagnie privée d’un cheik, direction Abu Dhabi. Mais comme on ne change pas une recette qui marche, on garde les mêmes ingrédients : cocktails, amis gays, ex croisé au détour d’un souk (ou une galerie d’art), robes de couturiers, chaussures Louboutins. On y saupoudre un brin de situation cocasses et on attend que la mayonnaise prenne.

    Fiche technique

    Sex and the City 2 de Michael Patrick King, avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Kristin Davis et Cynthia Nixon. – 2h26


    Vu au Gaumont Convention, dimanche 20h45 en salle 1. Salle pleine
    Public: 75% de filles, la trentaine
    J’y vais avec: mes copines forcément
    Je grignote: un Magnum chocolat blanc et quelques pop-corn chipés à ma voisine
    Note: 2,5/5


    Le + : le rire de mon voisin, particulièrement contagieux
    Le – : Je cherche encore du Sex et de la City

    Après la sodomie…rien

    Cela aurait pu marcher. Les dialogues sont truculents: On rigole pendant les 2h25 du film mais autant des répliques légendaires que des scènes ridiculement caricaturales. Même si le film joue sur la carte cliché volontairement, on a presque de la peine devant tant de ridicule.

    Si on ne connaissait pas la série, cela serait une comédie romantique plus ou moins bien réussie. Mais les fans cherchent encore son acidité et son aspect politiquement incorrect. Il ne reste donc plus de barrières à franchir? Après avoir parlé de sodomie en prime time, le tabou suivant est vraiment de ne pas vouloir d’enfant à quarante ans?

    Un bon film laisse derrière lui un petit quelque chose d’indéfinissable, un goût qui reste longtemps en bouche. Sex and the City 2 ne laisse rien derrière lui, ni goût, ni odeur, ni même souvenir. On rit, mais sans but, sans sens. Ça vaut la moyenne, pas plus.


    La scène inoubliable: Liza Minelli en chemise à paillettes et cuissardes qui chante et danse Single Ladies de Beyoncé.

    *A lire aussi sur StreetPress: La Bande-annonce à la moulinette

    Source: Noémie Toledano | StreetPress


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