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    18/06/2010

    Fumera-t-on des pétards sur la pelouse de la Villette cet après-midi pour « l'appel du 18 joint » ?

    Par Jacques Torrance

    Depuis 17 ans, les adeptes de la légalisation se retrouvent le 18 juin. Mais cette année, les organisateurs ont reçu un courriez d'avertissement musclé du dir cab du préfet. D'où leur inquiétude: Que fera la police ?

    font color=“red”>1. Les faits

    Depuis 1993, les fumeurs de cannabis se retrouvent le 18 juin à 18h sur la pelouse de la Villette (Paris 19e), entre revendications et nuages de fumées. Mais la préfecture a adressé aux organisateurs une lettre d’avertissement.
     

    font color=“red”>2. Le contexte  

    Le directeur de cabinet du préfet de police a écrit aux organisateurs du Circ les avertissant que « ses services veilleront à ce que (…) les infractions soient constatées et sanctionnées » (voir courrier ci-contre). Fraîchement désigné à ce poste par le chef de l’Etat, Jean-Louis Fiamenghi est l’ancien patron du Raid et du service de protection des personnalités. Autrement dit, il n’a pas la réputation d’être un tendre. D’où l’angoisse de Jean-Pierre Galland, qui nous répond fébrilement, pendant tout l’entretien avec StreetPress.
    La même manifestation est organisée par la section lyonnaise du Circ, sur la place Sathonay (1erarrondissement de Lyon), et ne semble pas poser problème au préfet du cru.

    font color=“red”>3. Les organisateurs : « ça sera dur de faire la police pour empêcher les gens de fumer du cannabis cet après-midi. On va leur dire, mais c’est eux qui choisissent »

    Sous Chirac, entre 1995 et 1997, l’appel du 18 joint avait été interdit. Et Jean-Pierre Galland avait écopé de 3 fois 10.000 francs d’amende. Cette année, J.P. est définitivement flippé. Le légalisationniste accuse le coup : « Bien qu’on soit là pour ouvrir le débat, on est aussi là pour parler de la dépénalisation, voire de la légalisation. Avec en plus des gens qui fument partout, on peut être sûr que s’ils veulent chercher la petite bête, ils en trouveront » . Le seul échappatoire serait « deux ou trois élus avec leurs écharpes tricolores pour freiner la police ». A cette heure, une élue de la région, Emmanuelle Cosse (Europe écologie), un cadre du NPA et quelqu’un du PS (ils cherchent encore qui viendra apparemment) devraient être présents pour tenter de calmer le jeu avec les forces de l’ordre…



    Le courrier adressé aux organisateurs par le directeur de cabinet du préfet de police de Paris. L’afficher en grand

    Source: Jacques Torrance | StreetPress

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