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    11/08/2010

    Après Gossip Girl, les Versaillaises lancent leur collection de fringues chez Jennyfer

    Plasticines: « Tant que c'est des collaborations qui restent créatives, je ne vois pas où est le problème »

    Par La Rédac'

    Produites par Butch Walker –Katy Perry, Lindsay Lohan– et starisées par Gossip Girl, les Plasticines sortent une collection chez Jennyfer. Complètement marketées les nénettes? Elles assurent que non: «Les Pistols ont aussi bossé avec Westwood»

    Comment se passe la tournée BITCH qui vient de démarrer ?

    Katty: Là ça fait 6 mois qu’on a commencé la tournée. Après l’enregistrement du deuxième album on ne savait pas trop si les gens allaient encore être au rendez-vous pour les concerts. On ne savait pas à quoi s’attendre. On a tout de suite été très surprises car on s’est rendues compte que les gens ne nous avaient pas oubliées après deux ans. Qu’ils connaissaient le deuxième album. Qu’ils l’appréciaient aussi.

    Beaucoup de gens aimeraient que vous vous cassiez la gueule. Vous n’avez pas encore plus de pression pour cette tournée ?

    Louise: Ça c’est toi qui va les chercher les gens qui disent ça. Nous on ne s’est jamais faites insultées sur scène. On n’a pas de souvenirs comme ça. Peut-être même moins que certains groupes de mecs d’ailleurs. Je pense que c’est une idée préconçue. C’est des filles, les gens se doivent d’être méchants avec elles, alors ils sont méchants avec elles. J’ai vu deux phrases méchantes, ça veut dire que tout le monde est méchant ? Par rapport à tous les messages d’encouragement qu’on peut avoir ce n’est pas grand chose.

    Vous reconnaissez-vous dans votre public, plus jeune que vous, ou carrément plus âgé – je pense aux vieux matteurs que j’ai vu dans le public ?

    Katty: C’est vrai que c’est marrant, on a un public de tous les âges. Mais ca dépend vraiment des villes. On a jouer à des endroits où il y avait des gens très jeunes – 15/20 ans. Paris par exemple, c’est un peu plus vieux comme public, on ne sait pas pourquoi.
    Louise: Mais c’est vrai que souvent les groupes ont un public plus jeune qu’eux. Nous c’était le cas quand on allait à des concerts et qu’on kiffait les groupes. Ils étaient plus vieux que nous.

    Plasticines – Ze Story

    Plasticines est un groupe de rock français composé au départ de Katty Besnard, Marine Neuilly, Louise Basilien et Zazie Tavitian – aujourd’hui remplacée à la batterie par Anaïs Vandevyvere – toutes 4 copines du lycée Saint-Cyr l’École à Versailles. Elles se font connaître en 2006/2007 en participant à des concerts avec les groupes de « la nouvelle scène rock française » comme BB Brunes, les Shades ou The Parisians. En découle un premier album signé chez Virgin en 2007 LP1 avec le single Loser, avant l’album About Love, sorti en 2009 et enregistré avec le producteur US Butch Walker.

    Fort de son succès le groupe participe à la BO de la série américaine Gossip Girl s’offrant même une apparition dans un épisode de la saison 3. Leur single Barcelona est lui repris par le magazine féminin Envy dans leur publicité TV. A la rentrée, les Plasticines prêteront leur nom à une collection de la marque de vêtements Jennyfer.

    « J’ai vu deux phrases méchantes, ça veut dire que tout le monde est méchant? »

    Vous êtes parties enregistrer avec Butch Walker – producteur d’Avril Lavigne, Lindsey Lohan, Pink et Katy Perry. Vous étiez à la recherche de cette efficacité girly-pop ?

    Louise: Mais il a aussi produit Weezer et plein de trucs qu’on ne connait pas du tout !
    Katty: Des trucs plus indés.
    Louise: Nous, on a toujours bien aimé le son américain et de toute manière, c’était une histoire de feeling avec lui. On s’est tout de suite super bien entendus. Il aurait pu produire toutes ces personnes là, si on ne s’était pas entendues avec lui … Nous, on fonctionne beaucoup au coup de cœur.

    Bosser à Los Angeles, dans le milieu du très gros business, c’était l’usine ?

    Katty: Mais non, en fait pas du tout. Nous sommes arrivées, on était sur les collines de Malibu dans une petite maison – dans une grande maison en fait, y’avait les chambres en haut et le studio en bas – et on était vraiment entre nous, on ne bougeait pas de la maison. On s’était crée une petite famille. Le coté paillettes qu’on peut imaginer de Hollywood, de Los Angeles, on ne l’a pas vraiment vu.

    Ce n’était pas comme dans un roman de Brett Easton Ellis ?

    Louise: C’était plein de drogues, c’était fou !
    Katty; Non pas du tout. Les gens qu’on a rencontré là-bas étaient merveilleux, ça n’a rien à voir avec cette image.

    J’ai lu que vous vous lanciez dans la mode. Vous pouvez nous en dire plus ?

    Louise: A la rentrée on sort une collection capsule chez Jennyfer inspirée de ce qu’on aime, ‘à petit prix’. C’est une mini-collection dans la collection automne-hiver de Jennyfer avec des pièces qu’on a créées avec eux. On a ramené nos vêtements, on a discuté de ce qu’ils voulaient, on a vu ce qu’ils avaient et on a fait un petit mélange de tout ça. Ça a donné naissance à ce qui va être en magasin en septembre.

    Il y aura t-il de la lingerie ?

    Louise: Non, y’a pas de lingerie là !

    Vous n’avez pas peur que la marque Jennyfer – un peu trop rose-bonbon – ne colle pas avec votre image Rock’n Roll ?

    Katty: Ben non justement. Parce que les vêtements que nous avons crées, ils sont à notre image. Donc au final, ils reflètent ce qu’on est. Et comment on est sur scène et tout ça …
    Louise: Puis c’est joli le rose !
    Katty: Le rose c’est joli. Et voilà, nous on aimait bien le côté très accessible de cette marque. Nos fans par exemple qui veulent s’habiller comme nous, ils peuvent très bien aller là-bas et pas se ruiner.

    Franchement les filles je suis sur que vous ne porteriez jamais du Jennyfer à la ville !

    Louise: Et bien figure-toi que j’ai un perfecto Jennyfer que je ne quitte pas et qui est chanmé. C’est le genre de magasin où ça ne va pas forcément nous venir à l’idée dès le début, mais tu peux vraiment trouver des pièces assez pointues. Non c’est cool. On a redécouvert d’ailleurs en travaillant avec eux.

    Jennyfer veut surfer sur la mode rock. Ils n’ont pas 5 ans de retard ?

    Katty: Non c’est notre style de toute façon. On ne change pas avec la mode, on est toujours comme ça. S’ils nous proposent une collaboration, c’est nous, c’est tout.


    (Michela Cuccagna © )

    « Nos fans par exemple qui veulent s’habiller comme nous, ils peuvent très bien aller là-bas et pas se ruiner »

    J’ai lu qu’entre vos deux premiers albums vous avez du vous remettre à travailler. Est-ce qu’un groupe ne peut plus vivre que de sa musique aujourd’hui et doit diversifier ses activités ?

    Louise: C’est vrai que c’est très très dur de ne vivre que de la musique. Nous on a la chance de le faire en ce moment, et on n’est pas milliardaires non plus. Ça marche beaucoup par les tournées. Ce n’est pas les ventes de disques – à moins d’en vendre autant que Lady Gaga. Et puis il y a aussi les musiques dans les pubs. Maintenant, tu as une de tes chansons dans une pub pour Mac et c’est la gloire. Tout le monde te dit « Waouh, c’est trop bien, c’est fou ». Alors qu’il n’y a même pas dix ans c’était « Beurk, vendus ! ». Nous, tant que ce sont des choses qui peuvent nous correspondre…

    Le fait que maintenant ce soit valorisant de jouer dans une pub ou de lancer son album dans une grande enseigne type Apple Store ou Uniqlo, vous en pensez quoi ?

    Louise: Tant que c’est des collaborations qui restent créatives, je ne vois pas où est le problème. Il y a toujours eu des collaborations entre stylistes, artistes, marques …
    Katty: Vivienne Westwood déjà.
    Louise: Vivienne Westwood, Sex-Pistols, tout le mouvement Punk, je pense que ce n’était pas se vendre. Puis si ça peut apporter un peu d’air frais à certaines marques, et aider certains groupes à se faire connaître, c’est positif.

    Gossip Girls, Jennyfer et à moindre mesure Butch Walker: Est-ce que c’est votre marketing girly qui fait avant tout votre succès ?

    Louise: Je pense qu’on a toujours attiré l’attention parce qu’on était 4 filles, et on continue à en jouer, on s’en amuse. On ne va pas se cacher et mettre des fausses barbes. On assume le fait d’être des femmes. Je ne vois pas trop ce qu’on peut répondre à ça: Oui le coté girly… oui … Ouais! On pourrait jouer derrière un rideaux, hein ? Ça te plairait ?

    Plasticines – Bitch

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    « Maintenant, tu as une de tes chansons dans une pub pour Mac et c’est la gloire »

    L’album photo du concert de Plasticines au festival Fnac Indétendances by Micky Cuccagna

    Plasticines – L’INTERVIEW BITCH:

    Comment devient-on une bonne bitch ?

    Katty: Une bitch pour nous dans la chanson, c’est plus une question de s’affirmer.
    Louise: Toi tu es une bitch par exemple !
    Katty: Dans la chanson, ce n’est pas que les femmes. C’est vraiment n’importe qui, qui peut l’être. C’est juste une façon de ne pas se laisser faire

    Puis-je alors moi aussi devenir une bitch ?

    Louise: Ah oui ! Peut-être que tu l’es déjà ! T’es une bitch qui s’ignore si ça se trouve !

    Carla Bruni est-elle une bitch ?

    Louise: Oui, je pense qu’elle l’a été.
    Katty: Tout le monde l’est de toute façon !

    Quelle est la plus bitch d’entre vous ?

    Louise: Katty! C’est moi qui est parlé la première alors …

    Un looser peut-il épouser un bitch ?

    Katty: Pourquoi pas.
    Louise: C’est ce qu’il y a de mieux !

    Source: Robin D’Angelo | StreetPress
    Crédits photos: Michela Cuccagna | StreetPress

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