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    10/07/2013

    Dans les Andes, Alix se réconcilie avec la « pacha mama » grâce au San Pedro

    Par Robin D'Angelo

    Certains spots touristiques ont bâti leur réputation sur une drogue, d'autres mêlent tourisme culturel et découvertes spirituelles. Des Andes aux clubs de Warschauer Strasse, 10 récits d'expériences narcotiques pendant les vacances.

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    C’est où : Dans une petite ville paumée sur la côté péruvienne pendant un road trip, Alix tombe sur une annonce qui vante les bienfaits d’un refuge dans une montagne voisine : « Pour faire de l’escalade… ou pour tripper ». N’étant pas très doué pour la grimpe, il se rabat sur la drogue.

    La drogue : Le San Pedro, un cactus étoilé dont est extrait une mélasse verte, dégueulasse et super amère, contenant de la mescaline. Il est utilisé dans la médecine traditionnelle et par les chamanes pour préparer leurs ouailles à des voyages mystiques.

    Comment ça se passe : Le San Pedro se trouve assez facilement en Amérique du Sud. Normalement, le trip est encadré par un chaman : une cérémonie mystique précède la prise pour que les pouvoirs surnaturels de la plante puissent faire effet dans un corps pur. Pour Alix, le chaman était un moniteur d’escalade. Quand il arrive au refuge avec son pote, il leur donne à chacun une tasse d’un jus tout vert, puis les envoie tripper dans « la forêt de pierre » voisine.

    Le trip d’Alix : Alix gerbe au bout d’un quart d’heure, signe que le San Pedro fait son effet. « Mon pote a eu un trip diffus toute la nuit mais pour moi c’était plus violent. » Au menu : flashs et hallucinations. « Les étoiles brillaient tellement fort ! Les arbres, les pierres… tout était vivant ». Mais aussi un voyage intérieur : « Ça te fait revenir sur toi, tu penses à ton passé. » Il entend même la Terre lui parler. « Elle essayait de me rassurer. » Et communique avec sa grand-mère : « Son esprit m’a traversé par le nombril et a dissipé mon mal de bide. »

    Attention à l’encadrement ! Pour le côté mystique, Alix repassera. Car une fois le San Pedro ingéré, le moniteur d’escalade le fout dehors et fixe des règles strictes qui n’ont rien de chamaniques : « Tant que vous êtes drogués, vous n’entrez pas dans mon refuge ». C’est parti pour une nuit à la belle étoile, en short et sans tente à 4.000 mètres d’altitude.

    Les arbres, les pierres… tout était vivant

    Tant que vous êtes drogués, vous n’entrez pas dans mon refuge


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