Critique : Wall Street 2 avec Michael Douglas
05/10/2010

Critique : Wall Street 2 avec Michael Douglas

Benjamin Gans Par Benjamin Gans

L'argent ne dort jamais dit l'affiche du film, mais les spectateurs peut-être…

Kerviel/Madoff versus Stone/Douglas

Quand on a vécu l’affaire Kerviel en live, et que Bernard Madoff nous a fait autant rêver, il est difficile de faire mieux. C’est pourtant ce à quoi va s’échiner Oliver Stone avec son deuxième opus, 20 ans après Wall Street, sobrement intitulé… « Wall Street 2, l’argent ne dort jamais ». Avec moult effets de mise en scène plus ou moins lourdauds, un rythme faussement trépidant, Olivier Pierre veut nous convaincre pendant plus de 136 longues minutes que sa fiction est bien plus perverse que notre réalité.

Or, il faut bien plus pour nous séduire que ce ballet de milliards racontés en mode « on va vous expliquer comment s’est passée la crise en coulisses ». Il aurait fallu que les scénaristes se lèvent un peu plus tôt pour nous faire rêver autour d’un tel sujet, adapté à la sauce « petite histoire d’amour banale au cœur de la tempête financière du siècle ».

Fiche technique

Réalisé par Oliver Stone avec Michae Douglas, Shia Labeouf
Durée: 2h16
Vu au: Gaumont Disney Village dimanche séance de 20h05
Affluence: Salle 1 ¾ vide
J’y vais avec: Olivier Besancenot pour l’émouvoir sur le malheur des riches
Glace ou Pop-Corn: M&M’s
Note: 2/5

Shia La Beouf versus Michael Douglas, match nul

C’est le match dans le match. Après avoir donné la réplique à un autre mythe du cinéma, Harisson Ford, dans le dernier épisode lamentablement raté d’Indiana Jones, Shia Machin Bidule revient faire face à un autre monstre sacré, Douglas, deuxième du nom…Mais là encore, ce n’est pas le choc attendu de l’Actor’s Studio. Michael fait presque peine à voir dans un rôle où il cabotine un peu.

Et Shia Bidule Chouette déploie la palette de ses émotions avec autant de grâce qu’un top model en Une de Grazia. Seuls quelques effets de style et des seconds rôles efficaces – Susan Sarandon, Josh Brolin, ou Frank Langella – donnent un peu de saveur à cette suite plutôt fade. On espère seulement que l’actualité n’inspirera pas un Wall Street 3, à la fois pour nos bourses, et pour nos yeux.

La bande-annonce

Source: Benjamin Gans | StreetPress