28/09/2016

Il vous reste quelques jours pour voter

Sauvez le Freegan Pony grâce au budget participatif de la mairie de Paris

Par Robin D'Angelo

Au Freegan Pony, un restaurant sympa et anti-gaspillage, on fait la cuisine à partir des invendus de Rungis. Mais pour effectuer les travaux nécessaires, Aladdin et sa bande a besoin d’argent. Ils comptent sur le budget participatif de la ville de Paris.

Le Freegan Pony va-t-il renaître de ses cendres ? Le restaurant anti-gaspi le plus cool de Paris est à l’aube d’une nouvelle vie. Jusqu’au 3 octobre, les Parisiens sont invités à voter entre 37 projets dans le cadre du budget participatif. Parmi eux, celui du Freegan Pony.

Un petit carton du Paris alternatif

Le concept du resto : chaque matin, des bénévoles filent à Rungis récupérer des invendus. Puis l’après-midi, une équipe de cuisiniers mitonne des petits plats vendus à prix libre. C’est bon et anti-gaspi. Et ça cartonne. « On devait refuser du monde tous les soirs », raconte Aladdin Charni, le papa du projet :

« Nous avons 100 couverts et en dix minutes, c’était plein ! »

Ouvert en novembre 2015, le Freegan Pony s’est installé illégalement dans un immeuble à l’abandon de la porte de la Villette (Paris 19e). Fort de son succès, le collectif a obtenu une convention d’occupation de la mairie de Paris – proprio du bâtiment – en juillet 2016

Salle pleine ! / Crédits : Thomas Chatriot

Politique anti-gaspi de la mairie de Paris

Mais pour pouvoir prendre ses quartiers dans le bâtiment, l’équipe s’est engagée à effectuer des travaux à hauteur de 250.000 euros. Une somme qu’elle n’a pas pour le moment. Aladdin a peur de voir cette opportunité lui filer sous le nez. D’autant plus que la convention d’occupation n’est valable que pour deux ans. « Cela va être très difficile d’obtenir autant d’argent en si peu de temps. Mais grâce budget participatif, nous pourrions réaliser nos travaux d’une seule traite et re-ouvrir le plus tôt possible », espère-t-il.

Le Freegan Pony s’inscrit dans un pack d’initiatives qui visent à lutter contre le gaspillage alimentaire. Parmi les autres projets, développer les structures capables de distribuer les invendus aux personnes démunies. L’enveloppe totale est de 1,5 millions d’euros. De quoi couvrir largement les besoins du resto anti-gaspi. Pour voter, c’est ici que ça se passe :