20/02/2017

Le projet n’est toujours pas enterré

Roybon : Center Parcs prolonge la bataille judiciaire devant le Conseil d'Etat

Par Maxime Grimbert

Pierre & Vacances avait jusqu’à ce lundi 2O février pour contester l’arrêt de la Cour administrative d'appel l'empêchant de construire le Center Parcs dont il rêve à Roybon, en Isère. Le groupe n’a pas loupé le coche.

Les opposants au Center Parcs de Roybon vont être deçus ! Pierre & Vacances a attendu la dernière minute, mais n’a pas loupé le coche et poursuit la bataille judiciaire.

Le 16 décembre 2016, la Cour administrative d’appel de Lyon avait rendu un arrêt confirmant l’illégalité de 2 des 3 arrêtés préfectoraux nécessaires à la tenue des travaux. Le groupe Pierre & Vacances avait jusqu’à ce lundi 20 février pour se pourvoir devant le Conseil d’Etat, sous peine de voir le projet définitivement enterré. Mais sans surprise, la compagnie confirme à StreetPress qu’elle n’a pas laissé passer la date fatidique et déposé un recours au dernier moment. « Il y a un délai légal, que nous avons respecté. La procédure n’en aurait pas été accélérée si nous avions déposé le pourvoi plus tôt, de toute façon », justifie la directrice de la communication du groupe.

Pierre & Vacances veut coûte que coûte imposer son projet de construction d’un complexe hôtelier. Avec 1.000 « cottages » familiaux et une piscine chauffée à 29°C toute l’année, au milieu de la forêt de Chambaran, le projet est jugé désastreux pour l’environnement, par les associations écologistes, mais largement soutenu par les élus républicains comme socialistes du coin. Une enquête de StreetPress révélait comment ils ont supprimé les subventions aux opposants au projet.

Bien qu’attendu, ce nouveau recours inquiète, car ce n’est pas la première fois que le Conseil d’Etat est saisi sur ce projet. Et deux fois déjà, il a tranché en faveur de Pierre & Vacances. Il y a quelques jours, la direction de la FRAPNA, plus importante association d’opposition au projet, confiait à StreetPress :

« Le Conseil d’Etat valide toujours tout [les arrêtés préfectoraux, NDLR], c’est un peu inquiétant si [Center Parcs] y va. »