14/03/2017

Soral condamné à trois mois de prison ferme

Par Lucas Chedeville

C’est une première, Alain Soral a été condamné ce mardi 14 mars à **3 mois de prison ferme** pour contestation de crime contre l’humanité et injures raciales.

C’est une première, Alain Soral a été condamné ce mardi 14 mars à 3 mois de prison ferme pour contestation de crime contre l’humanité et injures raciales. Il était visé par deux plaintes déposées par plusieurs asso anti-racistes, dont SOS Racisme, la Licra et l’Union des étudiants juifs de France. En plus de la prison ferme, Soral a été condamné à verser des dommages et intérêts aux associations concernées, ainsi qu’à retirer un dessin de son site internet, sous astreinte de 300 euros par jour de retard.

Absent lors du procès, Soral a été représenté par son avocat Lahcène Drici, qui a quitté la salle après s’être vu refuser le renvoi du procès. « Il prétendait ne pas avoir reçu le dossier de travail », raconte Michaël Ghnassia (1), l’avocat de SOS Racisme contacté par StreetPress.

Les faits

La première plainte vise des faits qui remontent à avril 2016. Après les attentats de Bruxelles, l’équipe d’Egalité et Réconciliation, le site dont Soral est le boss, publie un dessin représentant un Charlie Chaplin tout sourire posant devant une étoile de David. Dans un bulle, Chaplin déclare :« Shoah t’es où ? ».

La seconde affaire, jugée le même jour, a valu au boss d’Egalité et Réconsiliation 3 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende pour « non mise à disposition du public d’information identifiant l’éditeur d’un service de communication au public en ligne ». Concrètement, depuis des années, Soral avait remplacé le nom du directeur de publication de son site par ceux de deux tueurs en série. Cette mention a depuis été modifiée par l’équipe du site.

Il était également poursuivi à Marseille pour diffamation publique à l’encontre de Salim Laïbi, son ancien compère et bloggeur polémiste. Soral l’avait qualifié de « dentiste obèse ». Il a été condamné à 2.000 euros d’amende.

(1) : Michaël Ghnassia est également l’avocat de StreetPress.