26/01/2010

Jesuisunclown.com: "il y a des gens qui sont vraiment malades lorsqu'ils voient des clowns"

Par Noémie Toledano

Des clowns dans le métro parisien, sur de grandes affiches, avec écrit « je suis un clown ». C'est la campagne de pub de l'entreprise de com' de Jean-Pierre Villaret. Il explique à StreetPress sa stratégie pub.

Comment vous est venue l’idée de la campagne Jesuisunclown.com ?

On avait des affiches disponibles. Et on a cherché un thème pour intéresser les gens à notre agence de communication. On voulait surtout démontrer comment à partir d’un média on peut intéresser des gens et ensuite les laisser faire leur chemin sur Internet.

Ils sont un peu effrayants vos clowns, non?

On a complètement sous-estimé la portée de cette image. On a découvert qu’il y a des gens qui étaient vraiment malades lorsqu’ils voient des clowns. L’image a une force incroyable dans la rue. Les gens se projettent beaucoup.

Pourquoi un clown ? Perso, je ne comprends pas

On voulait intéresser les gens à l’entreprise et à l’esprit d’entreprendre. On cherchait une idée un peu forte: On a trouvé celle du clown. Il y a quelque chose en commun entre l’image du clown, l’idée d’entreprendre, et prendre des risques. Au fond, on apparaît toujours comme le clown de quelqu’un quand on prend des risques.

Est-ce que vous feriez le clown pour StreetPress en portant un boa rouge?

Mais oui, bien sur! Moi je mets n’importe quoi! Allons-y!

Les jeunes de l’UMP ont écrit en intro de leur lip dub “le pire risque, c’est de ne pas en prendre”. Un peu comme vos idées en fait ?

Je ne sais pas qui c’est ces gens là! Vous n’allez pas me comparer aux jeunes de l’ump quand même! J’ai entendu parler leur lip dub mais je n’ai même pas regardé.

Sur les affiches vous êtes quatre entrepreneurs à poser en clowns. Pourtant on n’a pas l’impression que vos carrières soient risquées ?

Vous croyez qu’elle n’est pas risquée cette boite? On a tous une histoire qui est plutôt traditionnelle. Mais c’est le moment où vous décidez de sauter du train pour prendre des risques qui est intéressant. C’est la deuxième boite que je crée. Regardez autour de vous. Ici, il y a 25 personnes qui travaillent, donc c’est sérieux quand même.

Et les autres patrons qui posent ?

Rue89, c’était pas mal de risques aussi pour Pierre Haski. C’est pareil pour Allociné. Maintenant ça marche bien, mais à l’époque personne n’en voulait puisque Vivendi l’a laissé pour 1 euro. C’est après, quand on a réussi que les gens disent “ah ben oui mais…” Essayez de monter une boîte comme ça et vous verrez.

Et une perruque rose, vous la porteriez?

Vous allez me faire la totale? Ça se met comment? Comme ça, ça va?

Source: StreetPress / Noémie Tolédano