24/03/2011

Quand dictature rime avec couture

Top 5 : les dictateurs vivants les mieux sapés

Par Françoise Ortie

Si on n'a aucun mal à imaginer Karl Lagerfeld ou John Galliano en dictateur, la réciproque est aussi vraie. Une reconversion envisageable pour ces chefs d'Etat, à l'heure où les révoltes arabes battent son plein. And the winner is?

1 Le barock and roll de Kadhafi

Il se prend pour le Roi d’Afrique, en fait c’est le Roi de la Sape.

Croisement réussi entre Mick Jager et Ramsès II, sa garde robe à elle seule pourrait remplir l’édito des dix prochaines années du Vogue.

Précurseur de la chapka, du doré, de l’ethnique chic, du costard blanc, c’est aussi le premier a avoir parié sur le violet, bien avant les bars lounge.

La faute de goût : vestimentairement parlant, aucune.

2 Castro, fidèle au survet

Et ouais, un dictateur qui ose le streetwear au quotidien ça fait plaiz.

Adepte de la marque Adidas, Fidel nous démontre qu’on peut être cultivé et aimer le sport.

Ses marques fétiches: Adidas et Puma.

Sa faute de goût : une barbe longue associée à du rouge, ça fait Père-Noël.

3 L’anti bling-bling du Roi Abdallah d’Arabie Saoudite

Barbe + keffieh Vichy= pile dans les tendances de l’été 2011.

Pas de luxe ostentatoire pour ce multimilliardaire qui sait rester discret. Chapeau bas. Ou plutôt Voile bas.

Et pourtant, au départ, c’était pas gagné pour celui dont le nom entier est “Abdallah ben Abdelaziz ben Abderrahman ben Fayçal ben Turki ben Abdallah ben Mohammed ben Saoud”.

La faute de goût : sa coupe de barbe, en forme de flageolet.

4 Dadis Camara, égérie Jean Paul Gaultier

Arborant béret et veste militaire, le dictateur guinéen incarne à merveille le cliché de l’aventurier rebelle.

Son atout : le regard vague, pensif, mystèrieux on serait même tenté de dire profond ?

Peu de dictateurs peuvent se permettre de fumer avec autant de classe.

La faute de goût : la redondance.

5 Mugabe, leçon de standing

Une garde robe classique, des coupes épurées, des tissus luxueux.

Le dandy d’Afrique, en dépit de son âge, sait conjuguer élégance et violence.

Une main de fer dans un trois-pièces laine et soie.

La faute de goût : pas très précis sur le choix des lunettes.