15/02/2010

Et 1.000.000 de chômeurs en moins...

Florilège des propositions que le Mouvement National des Chômeurs et Précaire compte faire au président

Par Noémie Toledano

Aujourd'hui se tient à l'Elysée le forum social en présence des syndicats et du patronat. Sur le million de chômeurs qui arrivent en fin de droit en 2010, 600.000 se retrouveront sans revenus de remplacement, selon les syndicats.

Reconnaître qu’il n’y a pas assez de travail pour tous

Pour le MNCP, l’urgence est d’abord d’admettre qu’il n’y a pas de travail pour tout le monde en France. Selon Jacqueline Balsan, 70% des emplois détruits en 2010 le sont de manière irréversible. Dans ces conditions, il paraît clair au syndicat de chômeurs qu’il faut sortir d’une logique où l’on charge les demandeurs d’emploi, où on les culpabilise. Il faudrait veiller à leur assurer un revenu décent.

Mener une politique de l’emploi pour tous

Le MNCP a fait le calcul. L’ensemble des heures supplémentaires réalisées chaque année en France correspondrait à 420.000 emplois à temps pleins.S’ils sont conscients que certaines heures supplémentaires ne pourront jamais être remplacées par un nouveau poste, les responsables du syndicat demandent l’abrogation de la loi sur l’exonération des heures supplémentaires.

Améliorer les services du pôle emploi

« Pourquoi il n’y a pas de toilettes au pôle emploi, pourquoi il n’y a pas un petit bureau isolé pour téléphoner, pourquoi on a une recherche d’emploi qui est payante? Actuellement, on vous demande Internet, un portable, des timbres, des photocopie. » Jacqueline Balsan ne décolère pas quand on la branche sur la qualité de service du Pôle emploi : « Il y a des personnes qui ne me disent pas « je vais rencontrer mon conseiller », elles me disent « je vais au contrôle! ». Pour le MNCP, il faut que le pôle emploi cesse d’être dans la fonction de contrôle pour enfin pouvoir accompagner les chômeurs.

“Il faut un revenus de remplacement qui permet de vivre décemment”

On dit “je vais au contrôle” et pas “je vais rencontrer mon conseiller

Source: Noemie Toledano / StreetPress