23/02/2010

La sieste augmenterait les facultés mentales

Par Bonnard François

D'après une étude faite par des chercheurs américains, faire la sieste rendrait intelligent.

Le sommeil n’est pas seulement réparateur

Matthew Walker, le principal auteur de ces travaux, a présenté cette idée lors de la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), réunie ce week-end à San Diego (Californie). “Le sommeil a des effets réparateurs après une période prolongée d’éveil, mais accroît également les capacités neurocognitives comparativement à ce qu’elles étaient avant de faire la sieste”, a expliqué le professeur de psychologie à l’Université de Berkeley.

90 minutes de sieste

Les chercheurs ont examiné 39 jeunes adultes, divisés en deux groupes. Le premier a fait une sieste mais pas le second. Tous les participants ont été soumis à des exercices mentaux dès midi. Résultat : des performances identiques pour les deux groupes. A 14 heures, les membres du premier groupe sont partis dormir pendant 90 minutes, tandis que les autres sont restés éveillés. Un peu plus tard à 18 heures, tous ont à nouveau été soumis à une série d’exercices mentaux au cours desquels il leur fallait mémoriser des informations. Cette fois-ci, les résultats sont différents. Le groupe qui s’est reposé a nettement mieux répondu que celui qui n’a pas fait la sieste, qui au passage a vu ses performances réduire.

Vider la mémoire à court terme

L’hypothèse qui dit que le sommeil est nécessaire pour vider la mémoire à court terme du cerveau et faire de la place pour de nouvelles informations est ainsi confortée. Matthew Walker et d’autres chercheurs travaillent sur le sommeil depuis 2007. Ils sont arrivés à dire que les informations factuelles sont temporairement stockées dans l’hippocampe avant d’être transférées au cortex préfrontal du cerveau qui dispose de plus grandes capacités de mémoire. Et ce transfert paraît se faire en dormant et ce durant une phase spécifique du sommeil. Ce rafraîchissement de la capacité de mémoire se produit durant une phase spécifique de sommeil léger, se situant entre la phase de sommeil profond (REM) et celle marquée par des mouvements rapide des yeux.

“Le groupe qui s’est reposé a nettement mieux répondu que celui qui n’a pas fait la sieste”

Sources : Guardian.co.uk / Nouvelobs.com / François Bonnard / StreetPress