07/06/2011

Pas de t-shirt à l'effigie de Georges Tron en perspective

Peter Cadorin, créateur des t-shirts Free DSK : « Il y a un bon retour sur investissement, c'est sûr »

Par Maya-Anaïs Yataghène

Sur StreetPress, Peter Cadorin, l'un des créateurs des t-shirts Free DSK, raconte comment est né le projet. La gloire pour les trois étudiants nancéiens? Plutôt une bonne idée marketing qui ne leur monte pas trop à la tête.

Entre 14h15 et 16h15 vous n’étiez pas disponible. Où étiez-vous, que faisiez-vous ? Parce qu’à 14h25 c’était votre heure de gloire : la dépêche AFP mentionnant votre e-boutique est tombée !

Oui j’ai vu cette dépêche AFP, ils m’ont appelé ce matin. Là j’étais à un rendez-vous privé, tout simplement. Rien à voir avec DSK

Qui se cache derrière l’e-boutique de T-shirts “Free DSK” ?

Nous sommes trois étudiants de Nancy. Moi, Peter, et puis mes deux amis, Yannick et Gwénaël. J’étudie l’économie, les deux autres les réseaux et les télécommunications.

Comment vous est venue à l’esprit cette idée ?

Et bien on avait envie de faire des T-shirts. Tout simplement. On cherchait quelque chose qui pouvait faire parler au moment où on a eu l’idée

Votre démarche autour de l’affaire DSK, c’est donc une bonne affaire plus que du soutien…

Oui, on peut dire ça. A la base on n’est pas des strauss-khaniens, mais on a un minimum suivi l’affaire. Personnellement, j’ai suivi ça parce que c’est l’ancien directeur du FMI et que ça touche des choses que j’apprends en cours. On a quand même un avis ! Comme le disent les T-shirts, il faut “free DSK”. Le laisser tranquille, ne pas le juger avant l’issue du procès.

Est-ce que les bénéfices serviront à payer les frais d’avocat et/ou de logement de DSK ?

Les bénéfices ? On a vendu près de 500 T-shirts. Disons que l’on est encore très très loin de pouvoir le faire. Ne serait-ce qu’une seule heure d’avocat probablement…

Si l’idée est partie de Nancy, c’est parce que DSK y a mieux enseigné l’économie qu’à Paris X, Sciences Po, l’ENA, HEC, ou encore Stanford?

Je ne l’ai jamais eu comme prof donc je ne sais pas du tout ! On est juste de Nancy. Moi je m’occupe de la communication, mes amis plus de la création. On a trouvé les idées ensemble, mais il faut avouer qu’on a été inspirés par les médias eux-mêmes !

Est-ce qu’on vous a reproché votre idée de business ?

Oui. Sur la victime, on a eu des remarques à propos de l’un des modèles : “I seduced her and she said : oui oui” . Mais quand on connaît l’histoire, on comprend tout de suite que c’est une référence à la Une du New York Post, une fausse citation de DSK. Il n’a jamais dit ça.

Est-ce que vous pensez qu’une boutique “Help Nafissatou Diallo”, la femme de chambre, ça marcherait ?

Bien sûr.

Ça marche pour tout le monde ?!

Vous savez, ça fait quelques décennies que les gens affichent pas mal d’images et de slogans sur des T-shirts…

Une fois l’affaire passée, quels sont vos projets ? D’autres combats textilo-judiciaires ?

Pas vraiment. On pense vendre des t-shirts le temps du procès… Après, retour aux études. J’ai validé mon année, mes amis aussi. Les t-shirts ça va pas dépasser les priorités. On a fait ça en peu de temps, et il n’a pas fallu grand chose pour se mettre en route. Il y a un bon retour sur investissement, c’est sûr.

Et Georges Tron, vous n’allez donc rien faire pour lui ?

Non… Ses initiales ne sont pas très bien. DSK, c’est plus esthétique !

On cherchait quelque chose qui pouvait faire parler

A la base on n’est pas des strauss-khaniens

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