Dominique Paillé sur la chanson du PS: « Vous avez vu où ça a conduit le grand soir ? En Union Soviétique !»

1. Les faits:

A l’occasion de sa Convention Nationale samedi 3 juillet, le Parti socialiste a lancé son nouvel hymne « Il est temps » composé par le musicien belge Jean-Jacques Nyssen. La chanson, au rythme gospel moins pop que le lip-dub de l’UMP – mais aux paroles certainement plus engagées – animera les fins de meeting du PS.

En voici un extrait : « Il est temps/Il est l’heure/Il est temps de tourner la page/Passer partout notre message/Il est temps de choisir/ L’histoire qu’on veut écrire/ Chanter pour les sans voix/Donner tout ce qu’on a/Révoltés, passionnés, optimistes/En un mot disons socialistes/ De chanter haut et clair/Les valeurs qui vont faire/Une gauche solidaire/Unie et populaire »

2. La question de StreetPress

Elle est sympa la chanson du Parti Socialiste, non ?

3. La réponse de Lefevbre et Paillé

Dominique Paillé : « Vous avez vu de ce qui est advenu du lip-dub de l’UMP, il en sera de même pour cette merveilleuse chanson du Parti socialiste. C’est la ré-annonce du grand soir ! Vous avez vu où ça a conduit le grand soir ? En Union Soviétique (…) C’est la méthode Coué. C’est embrassons-nous Folleville, tout va bien et tous ensemble, nous allons faire la Révolution ! (…) La politique, c’est affaire de réalisme, de pragmatisme, de servir l’intérêt général. Pour l’heure, le Parti socialiste essaie simplement de se servir du pouvoir ou, en tout cas, essaie d’accéder au pouvoir. Ce n’est pas en chanson qu’on règle les problèmes. Il n’y a pas de tube de l’été pour l’UMP puisque nous ne dansons pas, nous ne chantons pas. Nous ne sommes pas des cigales, nous sommes des fourmis et nous travaillons pour la France. »

Frédéric Lefebvre: « Beaucoup de mots, comme souvent avec le Parti Socialiste (…) Ce que les Français attendent, ce sont des actes. La politique qui est proposée aujourd’hui par le Parti socialiste sur les retraites ou en matière économique, si cette politique était appliquée en France, la France serait la Grèce. Dépenser sans compter, c’est ce que font les socialistes. »