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    25/04/2011

    Le happening des étudiants d'Animafac contre « la grande peur organisée » qui paralyse le débat

    Vidéo : la course de lenteur des « 2012 même pas peur »

    Par Sully Bidois

    Que veulent les jeunes ? L'association Animafac les invite à répondre sur le site « 2012 même pas peur ». Sorte de Viedemerde de la politique, le site veut rouvrir un débat cadenassé par des élites politiques et médiatiques vieillissantes.

    « Les coureurs ont des promesses non tenues collées sur eux “je vous ai compris” ou encore “zéro SDF en 2007” »

    Pont des Arts (Paris) – Jeudi 21 avril. « Je vous ai compris », disait De Gaulle, « je me baignerai dans la Seine » rétorquait Chirac et « zéro SDF en 2007 » promettait Jospin. Autant de belles promesses politiques dont les étudiants d’ Animafac , à l’occasion de la campagne 2012 même pas peur , ont voulu souligner l’oubli dans les couloirs du temps. Explication d’Arthur :

    «On va faire une course de lenteur […] il va y avoir cinq coureurs qui vont se les scotcher dessus (les promesses) et qui vont représenter cette promesse.»

    GO ! Départ d’une course catastrophique. Dès le début, toutes les «promesses» s’écroulent… Même si le combat est acharné d’une poubelle à l’autre du Pont des Arts, croche-pattes, roulé-boulé, et ça se pousse, ça se bouscule… les anciennes bonnes résolutions ont dû mal à être honnêtes.

    Mais comme les étudiants d’Animafac sont aussi fairplay avec les politiciens à promesses que Kadhafi avec les rebelles, la course était truquée du début à la fin. Les journalistes les plus pressés auraient même pu interviewer la gagnante avant le départ :

    «Il y aura un 6e coureur, qui ne sera pas sur la ligne d’arrivée mais qui va arriver après, qui va doubler tout le monde et qui va remporter la victoire quoi. Le 6e coureur sera 2012 même pas peur.»

    Reprendre la main sur le débat Le problème selon Animafac, chaque campagne électorale est l’occasion pour les vieux de la politique de verrrouiller le débat :

    « Tous les cinq ans, la grande peur organisée réapparaît avec le même objectif : faciliter l’élection du Protecteur en chef. Celui qui saura protéger les français. Sauvegarder le modèle social français. Préserver l’identité française. Rassurer les familles. Magnifier le passé. S’accrocher au présent. Conjurer l’avenir.»

    Le but de la campagne «2012 même pas peur » est justement de l’ouvrir ce débat et d’éviter les postures qui le ferment d’emblée :

    « Je ne veux plus qu’on me dise que je suis l’avenir. Je suis le présent.»

    Un Viedemerde de la politique C’est sur le mode d’un « Je veux » / « Je ne veux plus » que les jeunes internautes sont invités à se lancer dans un brainstorming politique en ligne.

    En fonction des textes envoyés, les différentes thématiques seront dégagées. La seconde étape pour ces étudiants sera logiquement d’aller trouver les faiseurs de promesses dans leurs partis fortifiés.

    « L’ensemble des contributions recueillies sera régulièrement analysé pour déterminer les thématiques qui font l’objet de toutes les attentions chez les internautes. Ces études seront publiées sur le site Internet de la campagne et diffusées auprès des responsables politiques et des médias », explique Jean-Michel Onillon, coordinateur du Service Civique chez Animafac.

    Bon, à part ça les étudiants d’Animafac lisent StreetPress. Ils nous ont gratifié d’un très mignon « StreetPress même pas peur ! ». Si ce sont des lecteurs de StreetPress qui rouvrent le débat pou 2012, là on est rassuré.

    div(border). h4>Animafac, c’est quoi ?Animafac est un réseau d’associations étudiantes qui a pour mission de les « propose des outils de développement et des espaces de dialogue et d’élaboration collective à plus de 12 000 associations étudiantes ». Son président est Florian Prussak .

    Le problème selon Animafac, chaque campagne électorale est l’occasion pour les vieux de la politique de verrrouiller le débat.

    Lu sur «2012 Même pas peur»:


    Je ne veux plus que l’âge moyen à l’assemblée soit celui du départ à la retraite.

    Je ne veux plus qu’on me demande une première expérience quand je postule pour… une première expérience.

    Je ne veux plus qu’on fasse du ciel le plus bel endroit de la terre.

    Je ne veux plus qu’on me dise que je suis l’avenir. Je suis le présent.

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