Bon, ce n’est pas le film du siècle. C’est même complètement débile à l’image de cette scène aperçue dans la bande annonce dans laquelle on voit un char d’assaut en chute libre avec Futé qui dézingue des drones à l’aide d’un canon de 16. Et surprise, on ressort satisfait de cet Agence tous risques 2010. Bizarre bizarre, vous avez dit bizarre…
Un genre casse-gueule
Pourtant, on pourrait remplir un camion benne avec la somme d’adaptions ratées au ciné de séries tv: souvenez-vous du très fade Chapeau melon et Botte de cuir avec Ralph Fiennes (1998), du moyennement bof Les mystères de l’ouest avec Will Smith (1999), du ridicule X-files (2000) de l’ultranavet Charly et les drôles de dames (2000), ou plus récemment du bidissime, Shérif, fais moi peur (2004). Bref, la partie n’est pas gagnée quand on s’aventure sur ces chemins cinématographiques aussi délicats que casse-gueule. Alors qu’est-ce qui explique que L’agence tous risques appartient à la catégorie des sauts périlleux réussis à l’image des Incorruptibles (De Palma, 1987), ou du dernier Star Trek (JJ Abrams, 2009) ?
Fiche technique
Réalisé par Joe Carnahan. Avec Liam Neeson, Bradley Cooper, Jessica Biel
Durée: 1h54
Vu au: Gaumont Disney Village jeudi 15 juillet séance de 19h50
Affluence: Salle à moitié pleine
J’y vais avec: moi et mes potos en mode commando
Glace ou Pop-Corn: sandwich poulet mayo
Note: 3/5
J’adore quand un film se déroule sans accrocs
Dès le générique, le ton est posé, la référence est le western sauce maestro Sergio Leone version Le bon, la brute et le truand (1966). Le spectateur peut sourire : tous les ingrédients sont là et les premières minutes du film nous présentent la genèse de la section d’élite dirigée par Hannibal Smith qui s’est constituée au hasard d’une mission suicidaire au Mexique. La bonne idée : ne pas avoir repris Mister T, (qu’on laisse à ses barbecues et à WOW) et avoir donné le rôle à Quinton Rampage Jackson. Looping fait du bon Looping et Bradley Cooper donne un coup de jeune et surtout de muscles au rôle de Futé. Quant à Liam Neeson cigare au bec, il remplace parfaitement George Peppard (excusé pour cause de décès…).
Le film se déploie à la vitesse d’un hummer pied au plancher sur les bases d’un scénario en contre la montre. Out la version originale basée sur la guerre du Vietnam, les scénaristes ont choisi de renouveler la genèse du film avec la guerre en Irak. Au clap de fin : les spectateurs sont ravis. Ils ont parfois ri, souvent accrochés à leur siège par un rythme trépidant et des scènes d’action efficaces. On a l’impression de revivre ces action movie tels que les Studios savaient nous en produire pendant les années 80/90 comme la franchise Die Hard. Pour le réalisateur Joe Carnahan, le pari est amplement rempli : on pourra ranger le DVD dans la bonne dvdthèque et pas pour caler l’armoire.
La bande-annonce
Source : Benjamin Gans | StreetPress
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