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    01/02/2015

    Fooding, librairies et poing levé

    La carte de la gauche alternative à Paris

    Par Nima Kargar , Edouard de La Rochefordière

    Chaque 1er mai la gauche défile, mais le reste de l'année elle s'active en coulisses. StreetPress a trinqué avec les antifas et causé grand soir avec le Groupe Marxiste Internationaliste. La gauche radicale est vivante et peut-être au coin de ta rue.

    Sur la carte, cliquez sur les icônes pour voir le lieu

    1 Bars, commerces et lieux de vie

    Le Lieu Dit

    Où : Au 6 rue Sorbier, sur les hauteurs de Ménilmontant, dans le 20e arrondissement.

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    Quoi : Depuis dix ans, ce café littéraire accueille projections, spectacles et conférences autour de questions d’actualité. Ce soir-là, chercheurs et journalistes du Monde Diplomatique débattent refondation des médias. Le Lieu-Dit propose aussi un kiosque avec plusieurs canards comme CQFD, Cassandre, Politis… mais aussi les Actes de la Recherche en Sciences Sociales. L’alternatif et l’académique s’y mélangent. 3 événements sont organisés chaque semaine.

    Le proprio : La SARL Agora, dont Hossein est le gérant. Après avoir travaillé dans l’associatif et le culturel, il a voulu développer « un lieu où l’on puisse créer les conditions du débat d’idées, et surtout de la critique politique. »

    La clientèle : Des étudiants avec leur « Diplo » sous le bras, des chercheurs ou encore des journalistes. La faune est souvent militante avec un capital culturel ++. L’affluence peut atteindre les 300 personnes comme quand Hossein a invité Eric Hazan et Frédéric Lordon à débattre. « Mais la moyenne se situe plutôt dans la cinquantaine de personnes. »

    Le courant : « L’ensemble de la gauche critique : altermondialistes, marxistes-léninistes, libertaires », assure Hossein. Quoi ?! Des marxistes-léninistes et des libertaires qui s’entendent dans une même salle ?! « Oui, bien sûr. Heureusement que le débat d’idées existe », répond le proprio quand on le vanne. Et de préciser : « Si on devait mettre une limite, ce serait le Front de Gauche. C’est à la droite de ce qu’on est. »

    Le Saint-Sauveur

    Où : Au 11 rue des Panoyaux, au pied de la butte de Ménilmontant.

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    Quoi : Le bar antifa de Paris, aux murs tapissés de posters anti-capitaliste ou anti-répression policière, sans parler des stickers de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue. Pas de programmation ou d’événements particuliers : ici, c’est un bar d’habitués qui refont le monde sur une bande-son oscillant entre rock 60’s, ska et hip-hop sous une lumière tamisée. Et sous le regard d’anges de la mort qui évoquent des fresques de bagnards mexicains.

    La clientèle : Beaucoup d’habitués, donc, qui oscillent entre cercles militants antifa et punks (les affiches de groupes et de concerts sont légion, mention spéciale à Bérurier noir). Et plutôt jeunes : si certains ont la boule à zéro, ce n’est pas à cause de l’âge.

    Le proprio : Le bar a été lancé par Julien Terzics, qui fût le leader dans les années 80 des Red Warriors, fameuse bande de chasseurs de skins de la région parisienne.

    Le courant : Au Saint-Sauveur, on se revendique de l’antifascisme radical. Et si Julien a été au PC du temps de ses premières années militantes, les partis politiques ne sont clairement pas la tasse de thé de la faune libertaire du lieu.

    div(border). h4> Un lieu à indiquer ? Un nouveau bar qui ouvre ? Une librairie libertaire oubliée ? Pour partager vos meilleures adresses, vous pouvez écrire à redaction[at]streetpress.com .

    La Conquête du pain

    Où : Au 47 rue de la Beaune, à Montreuil.

    Quoi : Peut-être la seule boulangerie de la région où le client est accueilli par des portraits de Marx, Bakounine, Rosa Luxemburg et Angela Davis ! Depuis septembre 2010, cette boulangerie autogérée propose du bon pain 100% bio à prix décents, et avec un « tarif de crise » (-25% sur différents pains) pour les personnes en difficulté. Dans ce lieu conçu comme une « alternative au capitalisme », toutes les décisions sont prises en AG et les dix employés touchent autant les uns que les autres. Par contre, il faut bien que la boutique tourne « donc l’alternative au capitalisme ce n’est pas pour tout de suite » explique Pierre, l’un des associés.

    La clientèle : Commerce de proximité, la boulangerie attire surtout une clientèle à l’image de Montreuil, « certains avec de l’argent, et d’autres moins », attirés par le principe de la baguette en attente – un client en paie une sans la rapporter, la laissant au prochain désargenté de passage. Le « café zapatiste » (équitable et produit par des paysans en lutte du Chiapas) est aussi offert, attirant « tous les ouvriers du quartier le matin ».

    Le proprio : Les salariés eux-mêmes, puisque la Conquête du Pain est une Scop. C’est-à-dire une société coopérative ouvrière de production, où les salariés sont en même temps propriétaires du capital.

    Le courant : La Conquête du pain, c’est aussi le titre d’un livre du théoricien communiste libertaire Pierre Kropotkine. Écologisme et altermondialisme ne sont pas très loin non plus, à l’image de ce café au doux parfum de lutte armée. « On vient essentiellement du milieu libertaire ou autonome. En gros, l’ultra-gauche » résume Pierre.

    Et aussi sur la carte

    > Le café-librairie Michèle Firk
    > La Mutinerie
    > Le café associatif La Commune

    2 Librairies et bibliothèques

    Publico

    Où : Au 145 rue Amelot, à deux pas du départ des traditionnels République-Nation.

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    Quoi : La librairie historique de l’hebdo Le Monde Libertaire. En vitrine, monographies sur Léo Ferré, DVD d’espéranto et… une bio de Pink donnent le ton, résolument éclectique. « On diffuse l’ensemble de la presse libertaire, mais on ne nourrit pas de sectarisme quelconque » explique Laurent Fouillard, qui gère la librairie aux milliers de rayons (mouvement anarchiste, révolutions, anti-fascisme, écologie…) depuis 1994. Dans le fond, une longue salle voûtée permet d’accueillir concerts, débats et projections.

    Le proprio : La société Publico (pour Publication Libertaire Coopérative), propriétaire du lieu depuis 1980. Un « gros concert sous chapiteau avec Bernard Lavilliers » et 8.000 à 10.000 personnes ont permis de réunir les fonds nécessaires à l’achat du local.

    La clientèle : « Ça va des collégiens aux retraités, on est loin de n’être fréquentés que par des militants libertaires ou anarchistes », explique Laurent. La librairie fait le plein pendant les manfis. « Mais depuis la victoire de François Hollande, c’est un peu plus compliqué… On est loin du temps où les avenues étaient noires de monde et que les gens profitaient de la manif pour passer à la librairie. »

    Le courant : « Anti-étatiste et anti-autoritaire » résume Laurent, dont la librairie propose par exemple des ouvrages marxistes à tendance situationniste ou conseilliste. « Mais pas léniniste ! » Entre Jean-Marc Rouillan au rayon littérature et Tue ton patron dans le coin BD, Publico cultive son côté DIY.

    Le Jargon libre

    Où : Au 32 rue Henri Chevreau, dans le 20e – « une rue historique, qui appartenait à la coopérative de la Bellevilloise, où la Fédération communiste anarchiste a eu son premier siège, et où Maurice Thorez organisait ses réunions politiques, au café-théâtre Le Popul’Air, juste en face », détaille la tenancière Helyette Bess.

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    Quoi : Une bibliothèque, plutôt qu’une librairie : si Helyette vend quelques livres offerts par« des copains » deux fois par an, pour payer le loyer, le gros du local est rempli de livres à consulter sur place. « Les trois quarts, tu ne les trouvera pas ailleurs. Ce sont beaucoup de vieux livres tirés de ma bibliothèque, et comme j’ai 84 ans… » Mai 68, situationnisme, lutte armée, colonialisme, poètes engagés, sans oublier l’ensemble des courants de la gauche de la gauche : les références sont aussi diverses que pointues.

    Le proprio : Un avocat, qui loue le local à l’association Le Jargon Libre, créée en 1974 par Helyette Beysse. Proche d’Action Directe, cette figure de la gauche radicale passa 5 ans en prison pour association de malfaiteurs, détention d’explosifs, d’armes et de munitions.

    La clientèle : « Des copains ». Mais aussi des curieux du quartier, et « des étudiants qui viennent faire leur thèse ou leur mémoire », ravis de trouver des archives rares. Leurs sujets de recherche ? « Action Directe, évidemment. Mais aussi les enlèvements politiques en France, les infiltrés dans les milieux autonomes… »

    Le courant : Libertaire, communiste, mais aussi autonome : « c’est-à-dire des anar’, mais avec une conception plus marxiste, détaille Helyette. Et avec tout ça, on s’entend très bien, même si bien sûr on s’engueule parfois ».

    Et aussi sur la carte

    > Quilombo
    > Résistances
    > La Brèche
    > Libertad
    > Le Point du jour

    3 Partis et syndicats

    Le siège de la CNT

    Où : Au 33 rue des Vignoles (Paris 20e).

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    Quoi : Au fond d’une impasse repeinte en rouge et noir, une salle éclairée aux néons, tapissée d’affiches rouges, avec sa grande table façon cantine : le parfait local syndical. Le lundi après-midi, c’est permanence, Action directe et auto-gestion obligent, les professionnels de la représentation syndicale sont persona non grata dans cette organisation anarcho-syndicaliste.

    Le public : Des salariés en conflit avec leur employeur, des curieux et des militants extérieurs à la recherche d’une salle. La pièce voisine accueille projections, concerts et actions de solidarité, pouvant rassembler 200 à 300 personnes. D’autres associations se succèdent le reste de la semaine : l’Amap Le Temps des légumes, le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, etc.

    Le proprio : La mairie de Paris, qui en 1994 a racheté les lieux à l’ancienne propriétaire privée, qui percevait un loyer régulier. Depuis, les occupants ne paient plus et sont en délicatesse avec la mairie, qui a déjà cherché à expulser le syndicat, installé à cette adresse depuis 1970… Sans succès.

    Le courant : « On est ouvertement antifascistes, c’est peut-être pourquoi il n’y a pas d’entrisme du FN comme on peut le voir à la CGT… » Fred et ses camarades de la CNT n’ont pas vraiment la cégét’ à la bonne. Ou alors celle d’avant 1914, et de son tournant bolchevique, puis réformiste. La CNT, elle, est restée fidèle à son communisme libertaire, à l’anarcho-syndicalisme et au syndicalisme révolutionnaire.

    Toute la vérité

    Où : Au métro Saint-Marcel (Paris 5e), l’une des stations où les militants ont souvent leur stand.

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    Quoi : Une opération vente à la criée, récurrente, du journal Toute la vérité. Le journal y est vendu par des militants du très embryonnaire Groupe trotskyste pour la reconstruction de la IVe Internationale. Avec quelques autres stations, et des sorties de lycées ou de facs, c’est là le seul moyen de rentrer en contact avec ce groupuscule qui rejette catégoriquement Internet par refus de l’impérialisme : « les 13 routeurs de l’Internet mondial sont contrôlés par le gouvernement américain » expliquait une militante.

    Le public : Principalement des lycéen-e-s et des étudiant-e-s convaincu-e-s après un débat à la sortie des cours, bref : « Des jeunes qui ne connaissent pas la trahison et qui sont encore vierges », pour le combat révolutionnaire, se vante Omar, un des gourous.

    Le courant : Tu ne sais pas ce qu’est le parano-trotskysme ? StreetPress avait déjà été à la rencontre des militants de Toute la vérité, et t’explique tout ça.

    Et aussi sur la carte

    > Solidaires
    > Le siège du NPA
    > Le siège du Parti Ouvrier Indépendant (POI)
    > Le siège de Lutte Ouvrière
    > Le Groupe Marxiste Internationaliste, à l’AGECA

    4 Squats, collectifs et associations

    Le rémouleur

    Où : Au 106 rue Victor Hugo, à Bagnolet.

    Quoi : Un « local autogéré de lutte et de critique sociale », lancé en 2011 par d’anciens manifestants anti-CPE ou anti-expulsions. Presse, livres et soirées à thème sont accessibles à prix libre, dans cette salle remplie de documentation jusqu’au plafond – un mur est laissé vierge pour les projections, qui peuvent attirer une cinquantaine de personnes. « On voulait avoir un endroit posé », explique P. , la trentaine, pas peu fier de faire tourner l’association avec une quinzaine de ses camarades, et sans aucune subvention de parti ou d’organisation.

    Le public : Parmi les opuscules présentés en vitrine, figure un Guide à l’usage des proches de personnes incarcérées. Mais les visiteurs du jour sont plutôt du genre prudent. Une habituée, la cinquantaine, échange avec P. à propos de la manif’ contre les violences policières prévue le soir-même. Elle n’ira pas. « Si c’est pour faire 48 ou 92 heures de garde-à-vue, alors que j’ai mon fils… »

    Le courant : Parmi la quinzaine d’associés, chacun touche à tout, dans une logique de « critique de la hiérarchie et de la spécialisation », explique P. . Mais au-delà des affinités communistes libertaires, « c’est avant tout une démarche locale, d’une association de quartier », investie dans la lutte contre la gentrification de Bagnolet et Montreuil.

    Le savais-tu ? Un rémouleur désigne une personne dont le métier – en voie de disparition – est d’aiguiser les couteaux. « C’est pour dire qu’on vient ici pour aiguiser nos pensées, notre critique, collectivement. Mais il est arrivé que des gens arrivent avec leurs couteaux à faire aiguiser… Ils étaient très déçus ! »

    Le bon plan : A côté du Rémouleur, il y a le « restaurant Liberté », un kebab cosy avec un grand portrait du Che au fond de la salle. Concept…

    L’espace Louise Michel

    Où : Au 42ter rue des Cascades, tout près de feue la Miroiterie, dans le 20e.

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    Quoi : Un espace de libre exposition artistique, à la disposition de tout artiste, plasticien ou musicien boudant les galeries marchandes. En plus des expos, le lieu accueille conférences et rencontres, comme récemment avec la représentation française du mouvement espagnol Podemos. « Ici c’est mon idéal : donner ce que j’ai pu recevoir, et parler des idées libertaires, résume Lucio Urtubia, et la porte est toujours ouverte ». Et pour cause : l’espace Louise Michel, c’est aussi sa maison.

    Le proprio : Lucio Urtubia, déserteur de l’armée franquiste arrivé en France en 1954. Pour gagner sa croûte, il oscille entre la maçonnerie… et les braquages de banques, et se spécialise dans l’impression de faux billets. Après plusieurs passages par la case prison, Lucio se lance dans la construction de sa maison de la rue des Cascades, dont la salle d’exposition donne… sur sa grande cuisine ouverte. ¡ Su casa es tu casa !

    Le public : « Ici tu trouveras de tout, mais avec toujours un esprit de liberté, et libertaire ! » Amateurs d’expositions, militants et riverains s’y retrouvent « dans un esprit engagé », qui est aussi celui de Lucio : quand on décide de monter une gallerie perso chez soi, forcément, on y est tout le temps.

    Le courant : « La gauche… gauche », répond l’irréductible. Titre de sa biographie : Anarchiste, humaniste, libertaire… Par ailleurs, l’antifranquiste basque n’est pas très branché prisons : débats, expositions et vente de caricatures, tout est bon pour envoyer des sous en soutien à des prisonniers, « politiques ou pas », mais pourquoi pas basques, pour leur permettre de se réintégrer.

    Et aussi sur la carte

    > Droits devant !
    > La FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tout-e-s les Immigré-e-s)
    > Le CICP (Centre International de Culture Populaire)
    > Attac
    > Le SAFE (Squat Artistique Féministe Écolo)

    5 Lieux remarquables

    Le mur des fédérés

    Où : A l’angle sud-est de l’enceinte du cimetière du père Lachaise (Paris 20e), tout près des tombes de Paul Eluard, Maurice Thorez… et Edith Piaf.

    Quoi : Refuge des Communards face à l’avancée des troupes versaillaises vers l’Est populaire parisien, ce recoin du Père Lachaise vit quelques 150 insurgés fusillés par l’armée le 28 mai 1871. La « Semaine sanglante » finie, des centaines de corps de communards sont amenés là et jetés dans une fosse commune, en faisant un lieu symbolique de la répression de la Commune.

    Quand est-ce que ça bouge : Depuis l’amnistie des Communards prononcée en 1880, les sympathisants de la Commune font leur « montée au mur » chaque année, au dimanche le plus proche du 28 mai.

    Le savais-tu ? Lieu emblématique de la Commune de Paris, le cimetière du Père Lachaise accueille également, un peu plus loin (55e division), le mausolée… d’Adolphe Thiers, chef des armées versaillaises et bourreau de la Commune, à l’origine des milliers de morts de la Semaine sanglante.

    Le Stade de Paris, dit stade « Bauer »

    Où : 92 rue du Docteur Bauer, à deux pas des puces de Saint-Ouen.

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    Quoi : L’enceinte qui accueille les matchs de l’équipe de foot du Red Star depuis 1909. Le terrain en synthétique est bordé d’une barre d’immeuble et de tribunes à l’anglaise à moitié vétustes. La bouillonnante tribune « Première Est » est appelée tribune Rino Della Negra en hommage à un ancien résistant et joueur du Red Star qui fut exécuté par les nazis en 1944. Ici l’ambiance populaire rivalise avec celle de certains stades de ligue 1 et l’entrée coûte à peine 5 euros (voire 2,5 euros en tarif réduit). Le reste, on le dépense à l’Olympic, le célèbre rade d’en face.

    Le public : Ce jour-là, 2.855 personnes assistent à la rencontre contre le RC Strasbourg – record d’affluence de la saison. A peine arrivés dans les gradins en béton du kop, les supporters font tourner « papelitos » et rouleaux de PQ rose à lancer sur la pelouse pour l’entrée des joueurs. La foule entonne des « Bauer, antifa ! » tandis que flottent des bannières des ultras gauchistes telles que celle du « Gang green » ou « A.C.A.B. » En 2013, un vibrant hommage a été fait à Clément Meric, membre de l’Action antifasciste Paris-Banlieue, qui venait régulièrement au stade. Mais Bauer est aussi un lieu familial, à l’image des enfants qui apprennent les chants du Red Star (et à faire des doigts aux supporters adverses).

    Le proprio : Le président actuel du club, Patrice Haddad, a affirmé vouloir construire un nouveau stade aux Docks de Saint-Ouen à l’horizon 2018-2025. Les défenseurs de Bauer militent activement pour rester dans le stade historique du Red Star. Comme le dit la chanson : « Le Red Star, c’est uniquement à Bauer, c’est le gardien de notre histoire, il est gravé dans nos cœurs. »

    Le courant : « On vient assez souvent, d’abord pour l’ambiance et puis parce qu’on peut voir un match de foot de niveau correct pour pas cher » explique un supporteur, soulignant ainsi l’importance de l’aspect sportif, au-delà de la politique. Et un grand gars au crâne rasé, habitué des lieux, de préciser : « Il y a de tout ici, même si les supporters sont traditionnellement d’extrême-gauche. Mais le club n’a pas été fondé par les communistes… »

    Le savais-tu ? Si on peut croire que l’étoile rouge du Red Star est une référence à la « banlieue rouge » qui entoure Paris depuis les années 1920, il n’en est rien. Le symbole serait lié à Miss Jenny, une jeune anglaise engagée comme gouvernante chez les parents des frères Rimet, fondateurs du club en 1897.

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