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Forte de ce succès, Adama Paris décide de créer un nouveau festival, cette fois-ci ouvert à tous les pays : la « Black Fashion Week ». La première BFW s’est déroulée en République Tchèque en novembre 2011. « À Prague, on pouvait bénéficier d’un certain regard distancié. En France c’est plus difficile à organiser. » La BFW a donc la particularité d’être itinérante. Elle se déplacera en novembre prochain à Montréal (Canada), en attendant Bahia (Brésil) et Bratislava (Slovaquie). Et, à partir du 4 octobre, à Paris.
Vers le communautarisme ? La question est inévitable, surtout en France où on redoute le communautarisme plus que le VIH ou le cancer de la prostate. La Black Fashion Week donne une priorité aux créateurs et modèles noirs – car de l’aveu même d’Adama Paris, le monde de la mode est composé à « 97 % » de personnes « caucasiennes ».
Par ailleurs, la BFW sert de vitrine pour le « mouvement noir » (ou black si vous voulez que ça claque). Un mouvement qui existe depuis 15 ans avec une esthétique qui n’est pas forcément celle que l’on qualifie habituellement d’ethnique. La beauté noire, ce n’est pas que les boubous ou les pagnes et c’est ce que vous pourrez constater. Si les créateurs présents à la BFW ne sont pas tous des noirs, ils participent néanmoins tous à ce courant de mode. Ils ont pour la plupart tous déjà exposé lors de défilés classiques, et sortent des plus grandes écoles de mode.
Mixité La BFW a la particularité d’être mixte. Mesdemoiselles, si votre compagnon s’intéresse de trop près la plastique des mannequins, patience, vous aurez votre revanche lors du défilé « OM », qui exposera les collections pour les hommes. Les défilés « LE » correspondront à la très haute couture tandis que les « JF » seront les habits disponibles en prêt à porter.
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