22/09/2010

Le Jardin de la Treille (XIXe) paie son coup !

Du vin blanc « Made in » La Villette

Par léo Philippe

Ce premier cru « made in 19e » renferme un vin certes branché, mais qui ne dépote rien. Pas grave, l'édition 2009, c'est 280 bouteilles réservées aux employés de la Villette et aux journalistes. StreetPress vous raconte tout.

Alors ce vin ?

Parmi la vingtaine de personnes, Adeline Grattard, chef du restaurant Yam’tcha, trouve que c’est « un vin très jeune, très vert, mais très sympa, à marier avec des légumes crus ». Nous, on s’attendait à pire. Au final, on juge le vin passable, sans dépasser toutefois la barre des 3€ chez l’épicier. Très loin des arômes de leurs semblables issus du Sauvignon ou du Chardonnay, ces grappes du cépage « Chasselas » ont pourtant été victimes de vandalisme par le passé : « Pour l’éviter, plusieurs centaines de kilos de raisins passaient à la benne » explique Karima Alaoui, responsable du partenariat du Parc et de la grande Halle de la Villette, « mais les gens faisaient tout pour arriver à atteindre les grappes ! Alors, on s’est dit qu’il fallait faire du vin. »

Le cru de La Villette ne va pas inonder le marché

Montmartre, Bercy, Belleville, le vin 100% parisien est tendance. Mais ces vignes, plantées dès l’ouverture du parc, et cultivées « en hautain » (suspendue en hauteur par des barres), sont anciennes. C’est grâce au coup de pouce d’amis producteurs d’un grand cru de Saint-Émilion (Gironde), Agnès et Philippe Chariol, que le vin est né en 2009. Cette année 2010 est donc la seconde vendange, qui a débuté ce mardi 21 septembre.
En 2009, seulement 280 bouteilles ont été produites, dont 200 unités de fillettes (37,5 cl). C’est peu, et vous n’en trouverez dans aucune cave près de chez vous. Pour cause, ce vin d’initiés est réservé aux journalistes, et surtout aux membres du staff de la Villette, les seuls à pouvoir ramener une bouteille chez eux. « Si un jour on en vend, ce sera pour une cause d’intérêt général » affirme Karima Alaoui.
On lance un apéro Facebook ?

Source: Léo Philippe | StreetPress