07/06/2016

Les fonds récoltés paieront les frais d’avocat

Un collectif organise une vente d’œuvres d’art en soutien aux réfugiés

Par Matthieu Bidan

Le collectif La Chapelle Debout organise une exposition afin de récolter des fonds. A partir de ce mardi et jusqu’à vendredi, ils exposent à la Galerie 21. « Pour le vernissage, on fait un cocktail afghan et soudanais », ajoute l’organisatrice.

Pour le collectif La Chapelle Debout, c’est une première. Après avoir participé aux occupations des lycées Jean-Quarré et Jean Jaurès, ils ont décidé de témoigner de leur soutien aux réfugiés avec une exposition.

La galerie 21 se situe au 21, rue Dauphine dans le 6e, au métro Odéon. Ouvert de 14h à 20h du 7 au 10 juin.

On a discuté avec Valérie Osouf, l’une des militantes de la Chapelle Debout, entre deux installations dans la galerie.

Comment a germé l’idée de cette exposition ?

On s’est rendu compte qu’on avait pas mal d’amis sans papiers qui se retrouvaient déboutés à la cour nationale du droit d’asile. Ils étaient très mal représentés par des avocats qui faisaient ça à titre gracieux. Du coup, on avait vraiment besoin d’une caisse de soutien juridique beaucoup plus conséquente. D’une part pour rémunérer des avocats qui suivent des dossiers complexes. Mais aussi pour porter plainte contre l’État et faire plus de plaidoyers.

Les bénéfices récoltés vont donc servir aux frais juridiques ?

Oui, ils iront dans les caisses du collectif la Chapelle debout. L’idée c’est aussi de s’ouvrir à d’autres gens et de ne pas fonctionner qu’entre voisins fauchés du 18e.

Qu’est-ce qu’on pourra voir à cette expo ?

Il y a plein d’artistes différents : de la photo, de la peinture, du dessin. Le plus jeune a 25 ans et le plus vieux 65 ans. C’est très varié. Il y a des Algériens, un Américain, mais aussi des jeunes français. Un ancien résident du lycée Jean-Quarré va aussi exposer. La pièce la plus chère coûte 4.500 euros et les prix commencent à 150 euros. Pour le vernissage, on fait un cocktail afghan et soudanais. Chaque jour, on sera en binôme soutien/réfugiés pour renseigner les gens, mais aussi les informer de la situation.