31/01/2017

« J'héberge des mineurs érythréens dans mon appart' »

Par Anouk Biard ,
Par Alice Maruani

Les pouvoirs publics ont refusé de les prendre en charge. Du coup, Anouk leur a ouvert sa porte. Elle raconte.

Anouk Biard est en colère. Cette jeune femme de 33 ans solidaire des migrants a rencontré deux Erythréens de 15 ans dans le cadre d’un événement organisé par son association, Va te faire cuire un oeuf. Ils parlent mal anglais et presque pas français, mais le courant passe. C’était un peu avant Noël.

Anouk a essayé de les amener au DEMIE (le dispositif d’évaluation des mineurs étrangers isolés), persuadée qu’ils seraient pris en charge comme la loi le prévoit. Mais ils été refusés sans qu’elle comprenne exactement pourquoi. Depuis, la jeune femme les héberge chez elle, sur des périodes plus ou moins longues.

Est-ce difficile ? « Rien n’est un problème en fait (…), mais je ne devrais pas avoir à le faire »