Le 16 juillet 2020, Keziah Nuissier est violemment interpellé par des gendarmes et des policiers à Fort-de-France, en Martinique. Alors qu’il est lui-même accusé de violences, il dénonce un déni de justice avant l’ouverture de son procès.
Menotté puis soulevé par les bras et les jambes, « comme une bête », Keziah Nuissier, militant anti-chlordécone, est emmené derrière le fourgon des forces de l’ordre pour être frappé. Le 16 juillet 2020, à Fort-de-France, il est frappé et insulté. « T’es un enculé, meurs. » Un autre fonctionnaire arrive et lui enfonce son pouce dans l’œil gauche. La scène a été filmée par un voisin, « cette vidéo m’a sauvé la vie ».
Dans ce nouvel épisode de notre format « Témoignages » disponible sur la chaîne YouTube de StreetPress, Keziah Nuissier revient sur cette journée du 16 juillet 2020 où il a été frappé puis accusé de violences par les forces de l’ordre. Il raconte comment cet événement a changé sa vie et son combat depuis pour obtenir justice.
Plusieurs fois reporté puis dépaysé, son procès se tiendra le 1er décembre au tribunal judiciaire de Paris. Il comparaît pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique ». « C’est assez paradoxal, je vais être jugé mais les gendarmes qui m’ont passé à tabac ne sont pas inquiétés », s’indigne Keziah Nuissier qui ajoute, « c’est un déni de justice ».
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