03/03/2012

Plutôt Métropolis ou bonne nuit de sommeil avant de demarrer la journée ?

Salon de l'agriculture : Les nuits parisiennes des jeunes agriculteurs

Par Caroline Chauvet

Sur StreetPress, Thomas, agriculteur de 28 ans, reconnaît que les nuits parisiennes, « c'est pas mal. » Pour les étudiants agricoles, le salon de l'agriculture, c'est l'occasion de découvrir Paris, ses boîtes et ses concerts. Ou de jouer au volley

Camille – 21 ans – Pau

Qui: Camille, 21 ans, en BTS agricole. Nous arrive des Pyrénées-Atlantiques, du côté de Pau, avec l’accent qui va avec. Après ses études, il aimerait travailler dans une exploitation agricole, avec son oncle.

Signe particulier: A prénommé sa vache Christmas « parce qu’elle est née le jour de Noël. » Et Christmas est tellement coquette qu’elle est devenue la mascotte de son BTS. Au point qu’elle espère secrètement remporter le concours inter-lycées de la plus belle vache. Une vraie miss.

Première fois à Paris ? Et de 4 ! Quatre fois qu’il se rend au Salon de l’agriculture, la première en tant qu’exposant. Camille a choisi une formation ouverte sur l’international. Il est même parti quelques mois faire un stage en Irlande.

Et après le salon ? Camille fait la tournée des bars et des boîtes. Vous avez par exemple pu le croiser au Métropolis . Le jeune met un petit bémol: « A Paris, les boîtes sont bien plus sélect’ qu’à Pau ! » Sur le salon l’ambiance est aussi à la cool: « Jeudi soir, après la fermeture, on a fait un tournoi de volley ! »

Matthieu – 19 ans – La Réunion

Qui: Matthieu, 19 ans, en BTS DARC (Développement de l’agriculture en région chaude) à la Réunion.

Signe particulier: A dû prendre l’avion pour venir. En train, ça faisait long.

Première fois à Paris ? Pour un séjour aussi long, oui. Le Réunionais a de la famille et des amis qui habitent à Paris. Mais, à chaque fois, il était juste de passage quelques heures. Et heureusement ! « Je n’aimerais pas du tout habiter ici. Sur l’île de la Réunion, tu te lèves, et tu as le soleil, la nature, la mer. A Paris, tu te lèves et tu as des immeubles ! », tranche Mat’.

Et après le salon ? Pas une visite, pas un bar. Matthieu est là pour bosser sur le salon. Non, mais vous croyez quoi ? L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Ou à ceux qui aiment le soleil et la mer.

Thomas – 28 ans – Normandie

Qui: Thomas, 28 ans, éleveur en Normandie et membre du syndicat des Jeunes Agriculteurs. Sur la photo, il pose avec une autre membre du syndicat, Marie-Laure, 25 ans, comptable dans le domaine de l’agriculture.

Signe particulier: Ils portent un sweat où l’on peut lire « Laisse-toi tenter. » Bon, si tu le demandes.

Première fois à Paris ? Non, mais on ne peut pas dire que le Normand vient souvent. La dernière fois c’était il y a quelques années « pour participer à des manifestations » de producteurs laitiers.

Et après le salon ? S’il n’a aucune envie de vivre à Paris, Thomas reconnaît qu’il aime bien les nuits parisiennes. Il a des amis habitant la capitale chez qui il a fait quelques soirées. Et il s’est déjà rendu à plusieurs concerts : ACDC, Dionysos… C’est vrai qu’ACDC vient moins souvent à Caen qu’à Paris.

Camille – 19 ans – Vienne

Qui: Camille, 19 ans, en première année à l’école d’ingénieur Agro Paris Tech, à Grignon (78). Mais ne lui dites pas qu’elle est parisienne. Non, non, elle est originaire de la Vienne. Paris, c’est surtout le lieu de ses études.

Signe particulier:Porte un sweat-shirt rouge hyper corporate avec le logo « Agro Paris Tech. » Impossible de la perdre.

Première fois à Paris ? Vous l’aurez compris, lecteurs intelligents, Camille y habite depuis déjà trois ans. Deux ans de prépa, un an d’école d’ingénieurs. Elle connaît un peu, quoi.

Ce qu’elle fait à Paris « Je me promène. J’aime le dynamisme, la liberté de cette ville. » Et les parisiens, pas trop désagréables avec les provinciaux ? « Non, on dit qu’à Paris, les gens ne font pas attention aux autres, mais ma grand-mère, qui me rendait visite, a été surprise du fait que les jeunes dans le métro lui laissent si spontanément leur place. » Quant au salon, c’est surtout « crevant. » Même pas le temps de lier de vrais contacts avec d’autres jeunes. C’est pas une vie, future ingénieure.