04/01/2010

Entrevue : Des photos trash qui rapportent peu de cash

Par StreetPress

Après Miss France 2008, Kelly Bochenko (Miss Paris 2009) fait un procès au magazine Entrevue, qui a publié des photos dénudées d'elle. Un ex-journaliste d'Entrevue revient sur les méthodes du magazine pour récuperer les photos qui font mouche.

Les amis et les anciens amants : les sources privilégiées d’Entrevue

Ça ressemble à un job de détective privé. Ou de maitre-chanteur, c’est selon. Car une fois le nom des Miss en lice révélé, “il y a des enquêtes pour voir sur internet tout ce qui traîne.” explique l’ancien journaliste d’Entrevue, qui tient à son anonymat. L’important c’est de “récupérer le mail de la famille, des amis. Puis on regarde d’abord leur profession. S’il y a des danseuses ou des filles qui ont travaillé dans des bars, le strip-tease” . Mais la plupart du temps, les journalistes-dectectives n’ont pas à se donner tout ce mal : il y a toujours un ami ou un ancien copain qui vient à eux pour vendre des photos compromettantes “Ce ne sont pas des professionnels, ils sont pressés de vendre les photos parce qu’ils savent que plus attendent, plus la photo perd de la valeur. Les photos ne sont pas cédées à des sommes incroyables. Ca ne va pas jusqu’à 50.000 euros.”

Les Miss : le marronnier du mois décembre

Kelly Bochanko a été prise la main dans le sac ( ou plutôt la culotte ?). Mais ce n’est pas la première Miss à se retrouver dans les pages d’Entrevue. Tous les ans à la même époque, les concurrentes de Miss France ont droits à un article dans le magazine. Madame de Fontenay avait même frôlé l’arrêt cardiaque avec l’affaire Valérie Begue, Miss France 2008. “A chaque fois, qu’il y a une Miss France. Entrevue essaie de faire quelque chose dessus. Avant, c’était l’Ile de la tentation, la téléréalité. Là, les Miss, c’est un rendez-vous pour le magazine” confie le journaliste. “Si on regarde sur les 4 dernières années, dans les numéros de décembre/janvier, je suis sûr qu’il y a toujours quelques photos sur les Miss. C’est un des points sur lesquels Entrevue essaie de se placer.”

Coup de pub, plus que jackpot

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le chiffre d’affaire de ces numéros spéciaux ne permet pas de compenser les pertes d’un procès “C’est évident que ça se vend mieux. Mais, ça ne passe pas du simple au double non plus. Ils vont peut-être en vendre 20.000 ou 30.000 de plus” L’intérêt de ce genre d’opération, c’est la publicité faite au magazine. La preuve, StreetPress en parle “ Entrevue se place comme un magazine qui balance des photos qu’on ne voit pas ailleurs. Donc, ce genre de photos, ça ne fait pas tâche. Au contraire ça renforce l’image que le magazine veut se donner”. Une image à l’opposé de celle Madame de Fontenay.

Source:“StreetPress”:http://www.streetpress.com / Armelle de Rocquigny