15/06/2016

Taksim-sur-Seine

Photos : A Paris, la police sort les canons à eau contre les manifestants

Par Pierre Gautheron

Canons à eau, crânes ensanglantés et verre brisé : la dernière journée de manif’ contre la loi travail a été émaillée de nombreux incidents. A Paris, ils étaient 80.000 selon la préfecture

Mardi 14 juin, les manifestants s’entassent Place d’Italie et dans les artères adjacentes. Les syndicats attendent le départ de cette nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail. Ils revendiquent 1 million de participants à Paris. La police en dénombre 80.000.

Le Black Bloc pose / Crédits : Pierre Gautheron


Les CRS chargent vers le métro Duroc / Crédits : Pierre Gautheron


Paris sous les grenades / Crédits : Pierre Gautheron

En tête de cortège, de premiers heurts éclatent à proximité de la station Duroc. Les projectiles fusent et les forces de l’ordre répliquent par un usage massif de gaz lacrymogène. Soudain, tout le monde lève la tête. Un imposant canon à eau fait son entrée. Les tourelles se mettent en mouvement. Un murmure parcourt la foule :

« Ils vont l’utiliser ? Ce serait la première fois à Paris depuis le début du mouvement. »

Puis un premier jet vient balayer un manifestant qui tombe au sol. La manifestation continue malgré tout son chemin, direction Invalides.

La police fait usage de canons à eau pour la 1ere fois / Crédits : Pierre Gautheron

Quelques centaines de mètres plus loin, les affrontements redoublent d’intensité. Deux personnes tombent au sol. Les manifestants hurlent. « Flics, procs, assassins ! » Les street-médics essaient de garder l’un des blessés conscient. Il a reçu un projectile dans le dos – une grenade ou une fusée – lancée par les CRS. « Reste avec moi, tu m’entends ?! » dit l’un d’eux. Les pompiers finissent par l’évacuer en urgence.

Le cortège arrive à Invalides où la manifestation se termine par des interpellations et des heurts.

Des CRS en action / Crédits : Pierre Gautheron


On dénombre plusieurs blessés graves / Crédits : Pierre Gautheron


Un homme touché dans le dos risque la paralysie / Crédits : Pierre Gautheron