11/04/2011

Tombe en carton et cercueil en alu

Au salon de la mort : Combien ça coûte de mourir?

Par Sully Bidois

« Essayez-moi », c'est rare de voir ce genre d'annonce sur un cercueil. Second degré? Non. Le salon de la mort c'était l'occase pour les pros du secteur funéraire de nous proposer un pannel de possiblités post mortem. Pour tous bud

Les professionnels du passage à l’au-delà sont prêts à tout pour se faire de la pub et attirer les caméras. Urnes funéraires à empiler ou portatives, les idées mortelles pour mieux rendre hommage à ses défunts ne manquaient pas. Car il est bien rare de voir un spot pour « une mini-urne dans laquelle on peut mettre les cheveux du défunt […] et qu’on peut porter sur soi ».

Le juste prix Comme le dit si bien Bertrand Faucilhon, directeur commercial de Roc-Eclerc « Il faut savoir que les obsèques se financent ». Honorer la mémoire d’un défunt dépend hélas du budget. Des soins administrés aux morts (120 €), au forfait cérémonie avec porteurs (3 500 €), l’écart se compte en milliers d’euros. Quand aux ornements funéraires, l’entrée de gamme est « une tombe en carton ». Heureusement ce n’est que provisoire en attendant une vraie en dur.

Les organisateurs avaient pensé à tout: au Bar de la Veuve, sponsorisé par Veuve Clicquot, on pouvait aussi boire pour oublier.

Place à l’art Le salon de la mort peut se vanter de briser les préjugés sur le « marché de la mort ». Les artistes s’en donnent à cœur joie entre les cercueils à fleurs, montés sur une voiture téléguidée ou les pierres tombales d’artistes en bois et en aluminium. Mais l’art à un prix, il faut compter entre 4 500 € et 15 000 € pour que l’être regretté puisse reposer avec élégance.

Et si certains peuvent voir ça comme déplacé, Céline Laurent, une artiste céramiste et potière, saura les convaincre qu’il s’agit d’un geste « très précieux, très doux, très délicat, il y a beaucoup de tendresse.»