03/03/2010

Journée sans immigrés à Marseille: des homme-sandwichs et Bob Marley

Par Edouard Dropsy

Vendredi dernier, Djam Deblues interviewé par StreetPress annonçait que "La Journée sans immigrés" à Marseille ne serait pas suivie. Nous sommes partis sur place pour vérifier ses dires.

L’importance économique des immigrés

Le principe de la journée sans immigrés: “ montrer par notre absence la nécessité de notre présence” dixit les organisateurs. A savoir, ne pas consommer ni travailler pour déclencher une incidence économique dans la vie de la Cité.

Arrivés sur le vieux port, en face de la mairie, 200 militants et curieux se sont réunis. Des jeunes y jouent les hommes sandwichs. Sur leurs pancartes, les dépenses courantes de la vie quotidienne, soit l’argent qu’injectent les immigrés dans l’économie: 500 euros pour le loyer, 40 euros pour le Internet etc.

Une journée test plus qu’une journée symbolique

Au départ journée symbole, le rassemblement est devenu une “journée test” comme l’explique Saïd, médecin qui a décidé de fermer son cabinet pour rejoindre le petit groupe de motivés.

Ambiance bonne enfant: ça slame et ça rappe pour dénoncer la stigmatisation des immigrés par les politiques. Le premier visé est Brice Hortefeux. Mais Nadine Morano ou Georges Frêche ne sont pas en reste. “On attend plus de sérieux de la part des politiques” déplore Ahmed issue de la seconde génération d’immigrés. Malo, parisien débarqué par hasard sur le vieux port, part carrément en sucette “inévitablement dans le futur il faudra que certains gouvernements soient jugés!”

S’ils sont très révoltés, les manifestants ne sont pas très nombreux comme le craignait un des organisteurs Djam Deblues dans une interview à StreetPress. Surtout un joyeux bordel régnait ce jour là place de la Mairie, entre militants NPA et Europe Ecologie, badaud, immigrés et journalistes. Said le médecin préfère voir un franc « succès » malgré la confusion des discours et la faible mobilisation.

A Paris, on se demande si Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa participe à la Journée sans immigrés

Source: Edouard Dropsy/ StreetPress