09/04/2010

A Metz: Une violente rixe entre étudiants sur fond d'insultes racistes

Par Robin D'Angelo

Jeudi à Metz une rixe a eu lieu entre des militants du Mét et de la Confédération Étudiante. Bilan: Un étudiant à l'hôpital et 3 autres en garde-à-vue. La Cé explique avoir répondu à des injures racistes, pour le Mét il s'agit d'un lynchage.

Jeudi 8 avril, c’était les élections universitaire de la faculté Paul Verlaine à Metz. En marge du scrutin, une violente altercation a opposé les étudiants de la Confédération Étudiante (gauche) à ceux du Mét (ex-Uni, droite) devant la faculté de Droit. Un militant de la droite universitaire a fini à l’hôpital, l’épaule luxée. Il devait se faire opéré dans la soirée. Trois membres de la Confédération Étudiante ont eux été placés en garde à vue jeudi pour violences volontaires, avant d’être déférés devant le parquet de Metz.

« Ils étaient à 4 sur un étudiant à terre! »

Joint par StreetPress, Rémi Martial, président du Mét parle d‘ «un véritable passage à tabac. Il insiste, Ce n’était pas une bataille de cour de récré, même la police est venue !». Alexandre Cassaro le délégué local présent au moment des faits, s’insurge: « C’est honteux! Ils étaient à 4 sur étudiant à terre et ils l’ont roué de coups.»

« Il a insulté un militant de sale négro »

Du coté de la Confédération Étudiante on estime avoir été provoqué par les militants du Mét. « Des étudiants du Mét ont commencé à prendre nos autocollants et à se les coller sur eux! s’énerve au téléphone Diego Melchior, le secrétaire national. Puis ils sont allés dans les facs en se faisant passer pour nous, et en disant des propos très dérangeants, type nous sommes contre l’avortement ou il faut supprimer les IUT! ». Il poursuit: « Un étudiant du Mét a même insulté un de nos militants de sale négro.»

L’Unef témoigne en faveur du Mét

Le Mét nie les faits « C’est du bluff total, ils n’ont aucun élément pour prouver ça! ». Remi Martial ajoute: « Quand bien même des propos racistes aient été tenus est-ce que cela justifie ces actes? ».

L’Unef, l’autre syndicat de gauche estudiantin, a témoigné en faveur du Mét auprès de la police. Son représentant à Metz, Mathieu Perrone s’est dit « choqué par ce genre de pratique ». La Confédération Étudiante a réagit en portant plainte contre le Mét pour propos racistes et anti-sémites, et pour faux témoignages.

“Quand bien même des propos racistes aient été tenus est-ce que cela justifie ces actes?” Rémi Martial, président du Mét

“Ils sont allés dans les facs en se faisant passer pour nous, et en disant nous sommes contre l’avortement” Diego Melchior, Secrétaire national de la Cé

Pour en savoir plus sur le Mét, retrouvez l’interview de Rémi Martial sur StreetPress

Source: Robin D’Angelo | StreetPress