En ce moment

    09/10/2013

    « L'an prochain je vais me rendre sur la plaque commémorative de Cliff Burton en Suède »

    Parole de groupie : Rémy, fan de Metallica à la vie à la mort

    Par Emilie Tôn

    C'est un univers fait de riffs tranchants, de slows virils et de headbanging qui laisse de marbre les non-initiés. Sur StreetPress, Rémy parle de passion pour Metallica à l'occasion de la sortie du film « Through the Never ».

    Quelle est ta chanson préférée ?

    
Il y en a tellement de chansons qui se bousculent dans ma tête que je pourrais en citer des dizaines facilement. Mais puisqu’il faut faire un choix je pencherai pour Whiplash, de l’album Kill ‘em All. Cette chanson est une véritable bombe dans le thrash metal. Une énergie pure est véhiculée par des riffs tranchants comme des rasoirs qui donnent violemment envie d’headbanger. En plus, le texte est un véritable appel aux fans. Ils racontent ce qu’ils ressentent pendant les concerts.

    Et les paroles qui ont le plus de sens pour toi ?

    Je dirais celles de Leper Messiah, dans l’album Master Of Puppets. Pour comprendre cette chanson, il faut se pencher sur le passé de James Hetfield. Il a été élevé dans une famille Scientologue. Quand sa mère a eu un cancer, elle a refusé de se soigner pour ne pas décevoir son « Dieu ». Sinon Fade To Black, de l’album Ride the Lightning, ça fait carrément monter les larmes en moi. C’est une chanson suicidaire qui raconte l’histoire d’un homme qui a perdu le goût de vivre. Ça me fait penser à ces moments où on a envie de se donner la mort plutôt que d’affronter la douleur.


    Qui est ton membre préféré du groupe ?

    Ils ont tous leurs qualités et leurs défauts. Mais j’apprécie plus James Hetfield (le leader du groupe) parce qu’il ne se prend pas la tête et il fait ce qu’il aime. J’aimerai lui dire de continuer à faire la musique qu’il aime et non celle que les fans lui imposent. Je voudrais aussi lui demander de dire à Kirk d’arrêter avec sa pédale wah-wah qui gâche beaucoup de ses solos mémorables.

    Ça me fait penser à ces moments où on a envie de se donner la mort plutôt que d’affronter la douleur

    A quel moment as-tu eu le plus peur pour l’avenir du groupe ?

    C’était après la sortie de St Anger, en 2003, avec la sortie du documentaire Some Kind Of Monster. James sortait de plusieurs desintox’ à cause de son alcoolisme. La tension montait entre James et Lars, les deux fondateurs du groupe, ce qui l’a carrément mis en péril. Le départ de Jason Newsted a aussi fragilisé la formation. A ce moment, personne ne pouvait dire si Metallica allait donner suite à son rêve. Mais le groupe a su retrouver un second souffle en intégrant Robert Trujillo (ex-Suicidal Tendencies) pour succéder à Jason.


    Qu’as-tu pensé du film Through The Never ?

    Je me demandais si Metallica serait aussi à l’aise en studio que devant une caméra. Et franchement je n’ai pas été déçu. Chaque étape que traverse le jeune Trip (le jeune régisseur de Metallica, héros du film) est ponctuée par une chanson du groupe. Et chaque chanson colle vraiment à l’ambiance. Aussi bien le texte que la musique. Par contre, je conseillerai ce film aux fans purs et durs de Metallica, les autres se sentiraient un peu « dehors ».


    La tension montait entre James et Lars, les deux fondateurs du groupe, ce qui l’a carrément mis en péril

    Metallica, c’est à la vie, à la mort ?

    La première fois que j’ai écouté Metallica, j’ai eu un coup de foudre. 
L’an prochain je vais me rendre sur la plaque commémorative de Cliff Burton en Suède, là où il a eu l’accident de bus qui lui a coûté sa vie, pour lui rendre hommage. C’est une façon pour moi de les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour nous pendant tant d’années.

    « We’ll never stop, we’ll never quit, ‘cause we ‘re Metallica! »

    bqhidden. C’est une façon pour moi de les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour nous pendant tant d’années

    Le journalisme de qualité coûte cher. Nous avons besoin de vous.

    Nous pensons que l’information doit être accessible à chacun, quel que soient ses moyens. C’est pourquoi StreetPress est et restera gratuit. Mais produire une information de qualité prend du temps et coûte cher. StreetPress, c'est une équipe de 13 journalistes permanents, auxquels s'ajoute plusieurs dizaines de pigistes, photographes et illustrateurs.
    Soutenez StreetPress, faites un don à partir de 1 euro 💪🙏

    Je soutiens StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER