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    16/09/2014

    « Réponse à StreetPress, Pascal Boniface et autres concernant l'affaire Kemi Seba... »

    Médine répond à StreetPress sur « l'affaire Kemi Seba »

    Par Médine

    Dans un article publié lundi, nous rapportions la venue de Médine à un meeting de Kémi Séba à la Main d’Or. Médine, annoncé en 1er partie de la prochaine date de Séba, s’est fait ovationner à la demande du tribun. Nous relayons son droit de réponse.

    Réponse à StreetPress, Pascal Boniface et autres concernant l’affaire Kemi Seba…

    Assister à la conférence d’un homme ne veut pas dire épouser ses idées, lire les essais d’un auteur ne veut pas dire soutenir leur contenu. Par contre mettre une distance politique (comme l’a fait Pascal Boniface sur Twitter, ndlr) avec un ami que l’on sait être dans une démarche universitaire et étudiante vis-à-vis des courants-mêmes les plus prétendument radicaux, c’est faire preuve d’une grande maladresse. Reproche-t-on à Caroline Fourest d’être extrémiste après avoir initié son reportage « les réseaux de l’extrême » ?

    *> Relire l’article:* A la Main d’Or, Kémi Séba fait ovationner le rappeur Médine

    Voilà 10 ans que j’étudie la question du communautarisme, de la radicalisation au sein de nos quartiers, non pas de façon traditionnelle mais avec une méthode qui semble avoir disparue : LE TERRAIN. Être sur le terrain, c’est être amené à comprendre les problèmes de l’intérieur. Faire des analyses depuis les salons a son utilité mais manque parfois de pertinence concernant les questions si délicates du radicalisme et du communautarisme. Ma démarche est une démarche de chercheur. Être capable d’aller au plus près de certains phénomènes pour mieux les comprendre et si nécessaire mieux les combattre. Aboyer avec les loups ne fait que garantir une place chaude et confortable dans le salon des bien-pensants.

    Je suis un chercheur sincère qui ne redoute pas les critiques d’un public de part et d’autre. Un chercheur qui l’après-midi assiste à une conférence de Kemi Seba et le soir emmène son équipe assister à celle de Lilian Thuram sur l’égalité. Être dans le dialogue c’est avant tout ne pas en avoir peur. Voilà tout le sens de “Don’t Panik”, n’ayons pas peur de dialoguer.

    Aussi, le succès de la fête de l’humanité a poussé mes nombreux détracteurs à se déchaîner. Certains sur les réseaux sociaux m’attribuent les paroles d’une chanson qui ne sont pas les miennes. En plus de cette erreur factuelle, ces paroles sont sorties comme d’habitude de leur contexte fictif. Tout ceci dans le but de m’attribuer des penchants racistes de nature anti-français. Toutes ces fausses accusations n’ont d’autres buts que d’impacter mon entourage et jeter le discrédit sur un discours cohérent depuis 10 ans. Je rappelle à ces détracteurs :

    - Qu’il ne s’agit pas de mes paroles

    – Je défie quiconque de trouver une seule parole raciste dans l’ensemble de mes albums

    - Je suis Franco-Algérien, petit-fils de Marcelle profondément enraciné dans ma Normandie natale

    - Mes derniers mots sur la grande scène de la fête de l’Huma était : Ne vous radicalisez jamais !

    Quant au journaliste de StreetPress, j’aurais voulu que l’intégrité connue de votre media reste intacte. Malheureusement votre méthode de contacter les concernés après publication de vos articles et le titrage racoleur de ceux-ci, démontre votre alignement sur une presse de plus en plus sensationnelle et mensongère.

    « Le démineur qu’on prend pour un poseur de bombe »

    NDLR: StreetPress a contacté l’équipe de Médine le lundi à 12h47. N’ayant pas reçu de nouvelles, l’article a été publié en toute fin d’après-midi.

    Pour continuer le combat contre l’extrême droite, on a besoin de vous

    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

    Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.

    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

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