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    08/10/2015

    Le projet crowdfunding à faire tourner

    Un site d’info consacré à l’actu du 9-1

    Par Matthieu Bidan

    De l’info hyper locale, des dossiers fouillés, une équipe jeune, c’est le pari d’Essonne Info, un site d’actu sur le 9-1. Après 5 ans d’existence, ils veulent désormais se professionnaliser et embaucher des journalistes.

    1 Que veulent-ils financer ?

    Après 5 ans d’existence, le site Essonne Info veut continuer à grandir.

    2 Combien ça coûte ?

    35.000 euros. C’est une grosse somme, mais elle permettra à la rédac’ de vivre pendant trois ans.

    3 À quoi ça sert ?

    Avec cet argent, l’équipe d’Essonne Info compte pérenniser 2 emplois et embaucher 2 salariés supplémentaires. Ils pourront également faire appel à des journalistes pigistes afin de proposer plus d’articles.

    4 Notre contrepartie préférée ?

    Pour 200 euros ou plus, tu peux participer à la conférence de rédaction et proposer toutes les enquêtes dont tu as toujours rêvé sur Serge Dassault.

    5 Le papa du projet :

    Julien Monier, trente piges, est un pur produit du 91. Après ses études de sociologie urbaine, évidemment à la fac d’Évry, il cherche un peu sa voie. Engagé dans des assos étudiantes, il décide finalement de se lancer dans le journalisme avec ce site d’infos.

    Pourquoi avoir lancé un site sur l’actu l’Essonne ?

    J’habite depuis que j’ai 6 ans à Évry et j’ai souvent un peu de mal avec la manière dont on parle de nos quartiers. On montre toujours les problèmes, mais la vie ici, ce n’est pas que ça. Et puis quand tu regardes le 91, c’est à la fois proche de Paris, mais en même temps très loin. Tout est centralisé à Paris, donc ça cache les initiatives qu’il y a sur notre territoire.

    Quelle différence entre votre site et un journal classique ?

    Souvent, dans la presse, il manque le temps de l’analyse, du recul. Nous on essaie de traiter les sujets en profondeur. Par exemple, quand on voit que la préfecture change les procédures pour l’accueil de résidents étrangers et que les gens commencent à dormir devant la préfecture, on va vraiment faire le tour du sujet, tenter de comprendre les mécanismes en œuvre.

    Quel est le retour des lecteurs ?

    On est à 100.000 visites par mois. Ce n’est pas mirobolant, mais c’est déjà pas mal pour du local. Ce qui fait plaisir, c’est que les gens restent plus d’une minute 30 sur le site donc ça prouve qu’il y a un intérêt de leur part. Notre particularité, c’est aussi qu’on fait du très local, avec des comptes rendus de conseil municipaux.

    Et en terme de business, comment vous vous en sortez ?

    On vit grâce à des annonceurs locaux, des grandes surfaces par exemple. On a quelques dons et on fait parfois des formations. Ca nous a permis de salarier 2 personnes à temps partiel. On travaille aussi avec des bénévoles et des volontaires en service civique. Mais là, on arrive au bout de ce modèle donc une partie du site va passer en version abonnée à partir de 2016. Il y aura plus de contenus sur cette version premium. Et pour atteindre cet objectif, il nous faut un premier noyau d’abonnés fondateurs.

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    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

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