Ado, Kali Akuno était membre des Crips, l'un des gangs les plus violents de Los Angeles. Quelques coups de pieds aux fesses de son coach de foot US, l'en ont sortis. A 43 piges, on le retrouve à Paname pour dénoncer le « racisme climatique ».
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Centre de Rétention de Vincennes – Le béret est bien vissé sur la tête. Kali Akuno, un militant américain a une main dans la poche, l’autre tient une banderole rouge imposante. En marge de la COP 21, avec quelques dizaines de manifestants venus du monde entier, il marche pour le droit des migrants.
Le credo de Kali : le racisme climatique. Le militant de 43 ans fait le lien entre les discriminations sociales et le réchauffement de la planète. Pour lui, les victimes sont les mêmes. C’est l’ouragan Katrina qui a servi de déclencheur. Il se rend compte que le terrain des discriminations sociales n’est pas le seul qu’il peut investir. Dans sa famille, il n’est pas le seul à avoir la fibre militante. Gamin, il suivait déjà ses parents, membres des Blacks Panthers, dans des réunions politiques.
Mais Kali n’a pas toujours discuté discriminations. Ado, il était membre des Crips, un gang de Los Angeles. Comment a t-il réussi à s’en sortir ? « Grâce au football américain » :
« Pendant mon premier entraînement, un des gars de l’équipe ma littéralement foutu le cul par terre. Le coach ne cessait de me bousculer. C’est exactement ce qu’il me fallait. J’ai continué à m’entraîner jusqu’à ce que je puisse dominer ce gars. »
Kali n’a pas pu passer pro, la faute à une blessure. A la place, il s’est engagé à fond dans le militantisme.
Kali Akuno a failli passer pro /
Kali Akuno au fond en noir /
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