En 2005, suite à la mort de Zied et Bouna, Mike Jack est descendu dans la rue pour affronter la police. Originaire des Bosquets à Montfermeil, la violence de la police était son quotidien. La violence et la révolte étaient selon lui un droit légitime.
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« Il a fallu qu’il y ait toute cette haine qui ressort, pour avoir des changements à Clichy et Montfermeil » Mike Jack
C’est le constat amer que dresse Mike Jack qui a grandi au quartier des Bosquets à Montfermeil, juste à côté de Clichy-sous-bois. En 2005, après la mort de Zied et Bouna, Mike Jack avait affronté la police. Il refuse de parler d’ « émeutes », et place le mouvement de 2005 dans la lignée d’autres mouvements de contestation politiques violents. Il prend à contre-pied la récente déclaration de Cazeneuve :
« L’émotion est légitime et la violence est nécessaire »
Douze ans après, Mike Jack a le sentiment de revivre le même scénario et que rien n’a changé : « On n’est plus sur la carte de France ».
Avec son groupe GEN ZU Clan, il a sorti un morceau baptisé 2.0.0.5 en référence aux « révoltes » de la même année :
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