En ce moment

    22/02/2017

    « Nous souhaitons de vraies informations sur tous les projets annexes à l’aéroport »

    La confédération paysanne dépose un nouveau recours contre le projet de Notre-Dame-des-Landes

    Par Maxime Grimbert

    Le combat contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas terminé. Selon une info de StreetPress, la Confédération paysanne a déposé un nouveau recours devant le tribunal administratif de Nantes.

    Les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne désarment pas. Le week-end dernier, la Confédération paysanne (CP) a déposé un nouveau recours devant le tribunal administratif de Nantes. Cette fois-ci, ce n’est pas le coûteux projet qui est attaqué mais l’opacité du chantier autour de l’aéroport.

    De nombreuses terres bétonnées

    Car NDDL, ce n’est pas que des pistes flambant neuf et un joli terminal dans un écrin de verdure. C’est aussi une ligne de tram, de train, une zone d’activité, plusieurs routes et un pont au-dessus de la Loire. Le hic, c’est que rien n’est véritablement chiffré. « Nous souhaitons de vraies informations sur tous les projets annexes à l’aéroport », explique Dominique Lebreton, ancien dirigeant de la CP pour la Loire-Atlantique.

    Depuis 2014, l’État français et la Commission européenne se crêpent le chignon. Il y a 3 ans, la Commission européenne avait considéré que la France n’avait pas correctement évalué les différents impacts du projet d’aéroport. Elle intimait, entre autre, à l’État de chiffrer le projet dans son ensemble. Le point central du litige ? Quantifier les terres cultivables qui seront perdues après les travaux. Le 19 décembre, le pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire a publié un document censé préciser tout ça, sous la forme d’une révision du Schéma de cohérence territoriale (SCOT).

    Des failles dans le dossier

    Sauf que la Confédération paysanne Loire-Atlantique n’est pas satisfaite du tout. « [Le nouveau SCOT] n’est pas du tout claire », détaille l’ancien président de la Confédération paysanne Loire Atlantique, Dominique Lebreton :

    « Il évoque bien des surfaces qui vont être réquisitionnées par ces grands projets, mais n’est pas du tout précis. Et il ne parle ni de lieux ni de dates. Tout le monde s’inquiète que les terres arables du globe se raréfient. Justement, c’est exactement ce qu’il se passe ici ! »

    Autre problème : la Commission européenne avait intimé à l’Etat français d’apporter des précisions et c’est l’intercommunalité qui propose la nouvelle feuille de route du SCOT. Ce qui rendrait, selon la Confédération paysanne toujours, le travail de Nantes-Saint-Nazaire irrecevable.

    Contacté par StreetPress, ni le pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire, ni la mairie de Nantes n’ont donné suite pour l’instant à nos demandes d’interview.

    Pour continuer le combat contre l’extrême droite, on a besoin de vous

    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

    Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.

    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

    Je fais un don mensuel à StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER