En ce moment

    11/04/2017

    Des lycéens victimes de contrôles au faciès portent plainte contre l'Etat

    Par Tomas Statius

    De retour de sortie scolaire, plusieurs élèves d'Elise Boscherel, prof dans le 93, avaient été contrôlés à la gare du Nord. La jeune femme et ses élèves ont décidé de porter plainte contre l'Etat pour discrimination raciale.

    Le 13 mars 2017, StreetVox vous racontait l’histoire d’Elise Boscherel, professeure au lycée professionnel d’Epinay-sur-Seine (93). Le 1er mars 2017, la jeune femme avait été le témoin de contrôles au faciès à Gare du Nord sur trois de ces élèves. La classe d’Elise rentrait à peine d’une sortie scolaire à Bruxelles quand les policiers se sont acharnés sur Mamadou, Ilyas et Zackaria.

    Choquée, la prof tentait de déposer plainte au commissariat de Saint-Denis le lendemain. « Le fonctionnaire de police a refusé de prendre ma plainte », racontait-elle à StreetVox. Les fonctionnaires lui auraient alors expliqué :

    « On ne prend pas les plaintes contre les fonctionnaires de police ».

    Plainte contre l’Etat

    Lundi 10 avril, Elise et ses élèves contre-attaquent. Lors d’une conférence de presse organisée dans le cabinet de leur avocat Maitre Slim Ben Achour, ils ont annoncé leur intention de déposer plainte contre l’Etat pour « discrimination raciale ». La plainte devrait être déposé d’ici mercredi selon nos confrères du Bondy Blog qui étaient sur place. « Nous irons jusqu’au bout, je ne suis pas le seul à vivre ça. Nous sommes des milliers, des milliers », s’est insurgé Mamadou lors de cette conférence, cité par le Bondy Blog.

    Maitre Slim Ben Achour a déjà fait condamner l’état dans une affaire similaire à Belleville. « Nous ne pouvons plus laisser notre jeunesse, nos enfants, maltraités de la sorte », a t-il déclaré.

    Pour continuer le combat contre l’extrême droite, on a besoin de vous

    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

    Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.

    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

    Je fais un don mensuel à StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER