Vous organisez cet après-midi une « journée des expulsés », avec un freez [les participants s’immobilisent pendant une minute] et un lâcher de ballons. C’est pas un peu gnangnan, votre truc?
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Mais ça ne sert à rien et si aucun journaliste ne vient filmer vos ballons, ça n’aura aucun impact…
Si je pense que ça a un impact certain sur la politique du gouvernement. Bien sûr, suite à la réalisation de ce flash mob, le gouvernement ne va pas stopper sa politique…
En fait, la flash mob, c’est le seul moyen que vous avez trouvé pour vous faire remarquer par les médias ?
Est-ce qu’il y a une nécessité d’exister dans les médias? Pas à notre sens! La mobilisation sera forcément un succès même en l’absence des médias.
C’est un moyen pour séduire de nouveaux militants ?
SOS-Racisme n’est pas dans une opération de séduction. On est porté sur les fronts baptismaux des combats de société. On n’a pas de problème de recrutement à SOS-Racisme. Les militants arrivent chaque jour à la porte de notre local. Nous avons 20.000 militants en France, à jour de leur cotisation.
Alors pourquoi faire des flash mobs à 30 ou 60 ? Avant SOS-Racisme, c’était des concerts avec 100.000 personnes à la Bastille. Qu’est-ce qui s’est passé depuis le temps?
Tu nous parles du SOS des années 1980 et nous on te parle du SOS des années 2010. Il est hors de question d’organiser un concert en plein air au mois de janvier sauf à voir les artistes et les participants frigorifiés. La période des grands concerts demande beaucoup d’argent. Vu comment se financent les associations en ce moment, c’est difficilement réalisable.
Quelque chose à ajouter ?
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SOS-Racisme contre les expulsions de la droite
Avec sa Journée des expulsés, SOS-Racisme veut s’opposer « aux objectifs chiffrés en matière de d’expulsions ». Avec pour leitmotiv « derrière chaque expulsion, c’est une vie qui s’arrête ».
Les militants se sont donné rendez-vous samedi 16 décembre à 14h30 pour inauguraer un « boulevard de la honte », au 8 Avenue de Flandre (Paris). Et à 15h30, pour une flash mob sous forme de Freez contre les expulsions et lâcher de ballons Place de la Rotonde Stalingrad (Paris).
Source: StreetPress | Noémie Toledano