L’institut GFK vient de publier dans un communiqué de presse son bilan 2010 du marché du divertissement en France. Un marché particulièrement sensible puisqu’il concerne la musique, la vidéo, le livre et les jeux vidéo.
10 % des biens culturels sont aujourd’hui achetés sous forme numérique
Les chiffres sont éloquents. Dans la répartition entre le marché physique et le marché dématérialisé, sur un chiffre d’affaires total de 8,4 milliards d’euros, les téléchargements légaux représentent 700 millions d’euros. Soit une progression de 30% sur un an. Désormais ce sont près de 10% des biens culturels qui sont achetés sous forme numérique.
Les ventes digitales de CD au même niveau que les ventes physiques
C’est la musique qui profite le plus de cette embolie. A tel point que les ventes digitales sont presque au niveau des ventes physiques: 54 millions de CD vendus pour 52 millions de téléchargements payants. L’institut GfK parle même d’un tournant. A relativiser toutefois par la mauvaise situation générale de l’industrie du disque. En effet le marché physique s’est effondré en 2010 de 11,7 % pour atteindre 719 millions d’euros tandis que le marché virtuel a bondi de 23,9 % pour atteindre 93 millions d’euros. La compensation se fait donc dans les ventes mais pas encore en terme de chiffre d’affaires.
Il n’en reste pas moins que ces chiffres sont encourageants et devraient inciter les acteurs de cette industrie à se mettre au niveau. Oui il est possible d’imaginer « acheter » de la musique dématérialisée. Mais à condition de ne pas attendre le dernier moment comme le font depuis des années les grandes maisons de disques. Ces mêmes entreprises qui se contentent de montrer du doigt le téléchargement illicite pour mieux camoufler le fait qu’ils ont bel et bien manqué un train trop rapide pour eux.
Le livre digital: dernier front pionnier à défricher
A noter tout de même dans ce bilan 2010 le net retard du livre numérique. Car si la vidéo à la demande (VOD) continue sa progression et si les ventes de jeux en ligne deviennent enfin significatives, le livre a quant à lui toujours du mal à décoller sous forme dématérialisée. Alors que le Parlement débat actuellement sur le prix unique du livre numérique, l’offre est encore trop embryonnaire pour être réellement efficace.
Sans doute faudra-t-il attendre 2012 pour prendre la pleine mesure le développement du divertissement dématérialisé. Ce dernier devrait en effet, selon GfK, atteindre le milliard d’euros.
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