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Slim, dès le premier conseil des ministres, vous rendez compte instantanément des débats sur Twitter. Vous allez continuer?
Pas exactement de cette manière ! La première fois, j’étais un peu pirate dans le sens où je n’ai pas demandé la permission. Au second conseil des ministres, on m’a gentiment demandé d’attendre la fin pour twitter. Donc dorénavant, c’est que je vais faire.
Pourquoi?
J’écoute. Les autres ministres m’ont convaincu que ce n’est pas une bonne stratégie de communication. Des erreurs peuvent être faites et nous n’avons aucune marge pour rectifier. Bref, cela pouvait être source de désinformation.
En Egypte, Moubarak a coupé le pays d’Internet. Ce que, curieusement, Ben Ali n’a pas fait ?
Ben Ali s’est fait avoir. La censure pensait toujours avoir la maitrise de l’information sur le web. Or nous avons appris à maitriser la censure. Nous savions la déjouer et se retourner contre elle.
Le péril islamiste ?
Il n’existe pas en Tunisie . La révolution l’a prouvé. Les islamistes ont été inexistants durant toute la révolution. Avant, on avait peur; mais aujourd’hui avec tout ce qui s’est passé, je suis tranquille. Maintenant, le jeu démocratique est ouvert. Nous n’allons plus exclure aucun camp. Que le meilleur gagne !