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    28/01/2010

    D. Renaud, entraineur de Carquefou: « Le soufflet est vite retombé »

    Par Bonnard François

    Vesoul est la nouvelle coqueluche de la Coupe de France 2010 et va faire la une du JT de Pernaut. Il y a deux ans c'était Carquefou. StreetPress interview Denis Renaud, le coach, qui nous raconte comment on vit après un exploit.

    - Denis, c’est comment la vie à Carquefou, 2 ans après l’exploit ?

    Le club n’a pas changé, si ce n’est qu’à l’époque on était en CFA2 et maintenant on est monté en CFA. Sportivement c’est le seul changement notoire ! Après il y a eu un avant et un après Coupe de France, c’est indéniable. Mais il n’y a pas eu de changement important au niveau au club.

    - Et du coté des joueurs, y’a pas eu une razzia de la part des gros clubs ?

    Seulement deux joueurs sont partis. Idrissa N’Doye a quitté le club la saison dernière et Alban Joinel a signé un contrat pro au FC Lorient en tant que gardien de but n°3. Mais les joueurs n’ont pas été approchés suite à l’aventure en Coupe de France, il n’y a pas eu de contact particulier.

    - Ils ont du avoir la grosse tête non ? C’était peut-être leur moment pour décoller …

    Aucun de mes joueurs ne s’est montré prétentieux ! Je n’ai jamais eu de problème de gestion, que ce soit pendant ou après notre parcours. La Coupe de France n’a pas changé les mentalités, les attitudes.

    - Coté coaching, des clubs se sont intéressés à vous ?

    A la fin de la saison, il y a effectivement eu des clubs de National et quelques pays du Golfe qui se sont renseignés. J’ai rencontré deux clubs de L2 (ndlr, Clermont Foot et l’autre restera secret) la saison dernière car ils souhaitaient savoir ce que je comptais faire.

    - Deux ans après, vous restez en contact avec le milieu pro ?

    Oui, j’ai la chance de pouvoir échanger avec des entraîneurs pros, ce qui est toujours très agréable parce que cela permet de progresser assez vite. J’ai également gardé des contacts avec les journalistes, ce qui me permet d’être consultant de temps en temps sur Eurosport pour les matches de Coupe de France.

    - Et vous surfez toujours sur votre succès ? Il y a plus de supporters au stade ?

    Non. Il y a eu entre 800 et 1200 personnes qui assistaient aux matches pendant les deux ou trois mois qui ont suivi la Coupe de France, lorsqu’on jouait le maintien en CFA2. Mais le soufflet est vite retombé. C’est difficile d’avoir un public important car c’est une ville très proche de Nantes.

    - Niveau tourisme ça a rapporté du monde ?

    Je ne sais pas, ça serait à la mairie de répondre. Je suppose que Carquefou est un peu plus connu maintenant !

     - Aujourd’hui vous en êtes où ?

    Actuellement on est 11ème. On vient de remonter en CFA donc le but est de se maintenir à ce niveau là. Le début de saison a été extrêmement délicat, mais depuis 2 ou 3 mois on parvient à prendre un peu plus de points.

    - C’est quoi votre meilleur souvenir ?

    En tant qu’entraîneur, ce qui m’a le plus plu c’est cette connexion avec les joueurs qu’il y avait au fur et à mesure des matches. Mais on ne peut pas le voir ou le ressentir de l’extérieur. Ces moments sont tout simplement indescriptibles.

    - Vous n’avez pas peur de ne plus jamais revivre ça ?

    Rien n’est impossible. Je ne vois pas pourquoi on n’aurait plus le droit de rêver ! Cette notion de dépassement de soi et de réussite doit être permanente. Je ne crois pas que le train ne passe qu’une fois.


    Afficher Carquefou sur une carte plus grande

    Source: François Bonnard / StreetPress

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