Nostalgiques les lecteurs de StreetPress ? A voir les invitations partagées et re-partagées sur Facebook pour la soirée We are the 90’s à l’Elysée Montmartre, aucun doute. On pourrait aussi vous parler du nouvel album des Worlds Apart (si si !), de la sortie en 3D de Titanic, de l’émission « Les années 90 : Le retour ! » sur M6 ou de cette soirée où tu étais complétement bourré et que tu insistais pour mettre Gala sur Deezer (attention on a une vidéo). Alors ça valait bien un dossier.
Objets fétiches Comme on sait que tu as tout gardé dans un placard chez tes parents, on est allé fouiller. Et on a retrouvé une vieille Game Boy, un walkman avec un CD de Los del Rio dedans ou tes posters des Spice Girls. Car comme le dit si bien Mathilde, commerciale de 25 ans, « les Spice Girls étaient des modèles pour nous : bien dans leur peau, affirmées, revendiquant des valeurs féministes. »
Business La chercheuse en marketing Aurélie Kessous assure que ceux qui ont grandi dans les années 1990 sont en « quête de sécurité » et qu’ils sont particulièrement sensibles à la nostalgie des objets et des marques de leur enfance : « Une femme de 31 ans me parlait de soirées où elle dansait sur de vieux génériques en buvant du Nesquik », raconte-t-elle. Dans ses articles, la chercheuse analyse les rapports entre nostalgie et marques et pour elle, pas de doute : « Les 25 – 30 ans se dirigent vers la consomation régréssive. ».
Action replay Régressifs les gammers ? Tous les 3 mois, une association les réunit dans un bar à Paris pour des parties endiablées de Mario Kart ou de StreetFighter. Aux soirées retrogaming les paddles Megadrive ont plus de succès que les Nunchuck de la Wii. Julien, chroniqueur dans un magazine de jeux vidéo, a la larme à l’oeil : « on est nostalgiques du temps qu’on avait à balancer ! On en avait rien à foutre, on pouvait passer 20 heures sur la console… »
Cinéphiles Eux ne sont pas nostalgiques, puisqu’ils vivent presque dans leur film culte. Dans le 5e arrondissement, à Paris, Michaël et Fabien tiennent le vidéoclub Clerks – du nom du film culte de Kevin Smith sorti en 1994 – qui met en scène les aventures d’un épicier et d’un vendeur dans un … vidéoclub ! Mais ici les DVD ont remplacé les VHS en attendant la VOD. Les temps changent, comme disait MC Solaar.
> A lire dès mercredi
 |
Ils ouvrent leurs cartons des années 90 |
 |
Haribo, Nintendo, baskets Nike : « Les 25 – 30 ans se dirigent vers la consommation régressive » |
> A lire dès jeudi
 |
Bienvenue à Clerks, la Mecque des fans français de Kevin Smith |
 |
Ben alors tu ne viens plus aux soirées rétrogaming ? |
Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.
StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.
Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.
Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.
Je fais un don mensuel à StreetPress
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER