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    16/08/2012

    Le groupe de Brooklyn sort son 3e album « Fragrant World » le 20 août

    Yeasayer : « En 2010, on a fait 210 concerts »

    Par Yasmine KSAT

    Sur StreetPress, Anand Wilder de Yeasayer répond aux questions de Yasmine Tashk, à quelques jours de la sortie de Fragrant World lundi 20 août. Où l'on parle de festivals, de globe-trotters et d'Henrietta Lacks, qui inspire un titre de l&rsquo

    Salut, ça va ? Sympa l’hôtel !

    Oui très bien merci. On reste juste ici pour la journée en fait. On est à Paris pour une journée seulement, mais j’aurais aimé rester plus longtemps pour pratiquer mon Français.

    Tu parles français, c’est génial. Comment ça se fait ?

    Oui un peu, mais pas assez pour faire l’interview en français. Je l’ai appris à l’école.

    Yeasayer, c’est un nom très positif, est ce que ça aurait pu être Naysayer (défaitiste) ? Est ce que tu es très optimiste ?

    Je ne pense pas que ça aurait été aussi unique. Non, je ne suis pas très optimiste, j’aurais aimé l’être plus, en fait. Mon prénom (Anand) veut dire extasie. J’aime bien l’idée d’apporter de la joie dans la vie des gens. Mais quant à la connotation du mot Yeasayer, c’est pas vraiment comme les Yes man, c’est plus comme quelqu’un qui serait « ok » aveuglément. Mais il y a beaucoup de liens avec ce mot et il marche bien graphiquement.

    Fragrant World est votre 3e album, c’est difficile pour toi de composer de nouvelles chansons ?

    C’est difficile pour moi de commencer quelque chose, je deviens anxieux rien que d’y penser, mais une fois que j’ai commencé, je peux rester devant un ordinateur pendant des heures et des heures et écouter la même chose encore et encore.


    [Clip] Madder Red / 2010

    Vous voyagez tellement, est ce que vous avez le temps d’explorer les villes que vous visitez ?

    Un peu, nous sommes allés à Turku en Finlande pour un festival et j’ai eu le temps de passer une journée dans un château et je suis allé à la piscine publique, c’était fun. Mais oui, parfois tu as le temps d’explorer.

    Quel a été l’endroit le plus incroyable que tu aies découvert ?

    Je pense qu’être resté au Japon après que nous y ayons joué était assez incroyable. J’ai pris des vacances là-bas après avec ma femme, donc ça a un peu joué. La tournée était épuisante. Tu as cette heure sur scène où c’est très excitant et intense et émotionnel et kiffant mais après c’est beaucoup d’attente, de problèmes pour entrer en contact avec les gens avec les lignes internationales etc… En 2010 on a fait quelque chose comme 210 concerts ! C’est complètement dingue.

    Est ce que tu as déjà fait face à des quiproquos linguistiques surprenants ?

    Je ne me souviens pas trop mais j’adore les accents. Je peux imiter n’importe quel type d’accent. On a travaillé sur pleins d’accents et un de mes favoris c’est l’accent australien par exemple.

    J’aime beaucoup la chanson Henrietta sur votre album, vous avez rencontré beaucoup d’Henrietta ? Est-ce qu’elles sont ravies d’avoir enfin une chanson à leur nom ?

    Ahah ! On n’a pas encore tourné en Norvège ou en Allemagne, mais je suis sûr qu’on va en rencontrer là-bas, ça sonne scandinave comme nom. En fait, il fait référence à une femme, Henrietta Lacks qui est morte d’un cancer dans les années 1940 ou 1950 et ses cellules ont été utilisées pour des avancées scientifiques. C’était un tremplin pour l’inspiration de Chris qui a écrit cette chanson.

    Est ce que, grâce à vos tournées mondiales tu as des amis partout dans le monde maintenant ?

    Aujourd’hui, justement, alors qu’on conduisait à Gare du Nord, j’ai vu un pote parisien, Vincent Moon de La Blogothèque. Il n’en fait plus partie maintenant. Là, il était en Ethiopie. C’est un bon ami et quand il était à Brooklyn, il est resté chez moi. C’est marrant, je tombe toujours sur lui dans des endroits imprévus autour du monde. C’est tellement fou qu’on soit tombés sur lui le seul jour où on était à Paris. On a déjeuné ensemble. Il fait beaucoup de vidéos sur la musique religieuse. Il est à fond dans le chamanisme et tout ça.

    Et tu fais quoi quand tu ne fais pas de musique ?

    Du Basket Ball. Comme on est toujours coincés dans un bus, j’ai beaucoup d’énergie à dépenser, libérer ma sérotonine… J’ai une application sur mon téléphone qui me permet de voir tous les terrains de basket aux alentours, peu importe où je suis dans le monde. C’est génial !

    Est ce que tu as déjà eu de mauvaises surprises en tournée ?

    Oui, aujourd’hui la fermeture éclair de mon sac s’est cassée, je peux plus le fermer… C’est chiant mais bon je l’avais eu gratos à un festival, il m’a servi pendant 3 ans. Une fois on nous a aussi volé notre ordinateur. C’était assez traumatisant parce qu’on n’avait rien enregistré ailleurs, on a du tout recréer en une journée. Mais, au final ça a été une expérience formatrice.


    [Clip] Henrietta / 2012

    Henrietta Lacks est morte d’un cancer dans les années 1950 et ses cellules ont été utilisées pour des avancées scientifiques

    Tes meilleurs festivals dans des endroits improbables ? Le Sasquatch Festival, juste à côté de la scène tu as des gorges énormes, comme un canyon [Aux USA, ndlr]. Et le Fuji Rock Festival au Japon aussi. Tu as l’impression de marcher dans un Japon médiéval.

    Ta meilleure chanson sur l’album ? Folk Hero Shtick

    Ta meilleure bouffe ? Japon et Belgique. Partout où ils cuisinent pour toi dans les salles de concerts. Mexico, oh mon dieu, leurs tacos !! En Californie aussi c’est bon. C’est toujours intéressant de voir les différences entre les côtes. New York a de la nourriture incroyable mais c’est très lourd et riche alors qu’en Californie c’est plus des avocats, des jus de fruits frais et plus verts et tout. Tout est frais !

    Ta meilleure compagnie aérienne ? American airlines bien sûr !


    [Clip] Folk Hero Shtick / 2012

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