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    12/04/2010

    Les députés répondent à la caméra de StreetPress

    Mais qu'est-ce qu'est allé faire le chiraquien François Baroin au gouvernement ?

    Par Jacques Torrance

    Sur StreetPress, les députés expliquent pourquoi François Baroin a accepté un strapontin ministériel. François Goulard s'étonne qu'il ait topé pour « un poste d'exécutant ». Maxime Gremetz y voit l'influence de Michèle Laroque.

    1. Les faits

    Avec le remaniement du 22 mars, au lendemain de la défaite de l’UMP aux régionales, le chiraquien François Baroin, député maire de Troyes, faisait son entrée au gouvernement. Le proche de Jacques Chirac était nommé ministre du budget.

    2. Le background

    Comme pour le villepiniste Georges Tron (désigné secrétaire d’Etat à la fonction publique), le chiraquien François Baroin a surpris les commentateurs en acceptant ce strapontin ministériel. Dès le surlendemain, Baroin devenu ministre, défendait le maintien d’un bouclier fiscal combattu par tout ce que l’UMP compte d’opposants au sarkozysme (chiraquiens inclus).

    3. La question de StreetPress

    Mais qu’est-ce qu’est allé faire François Baroin, réputé proche de Jacques Chirac, au gouvernement ?

    4. La réponse des députés

    A l’UMP, il y a les explications officielles. Jacques Myard explique que François Baroin a évidemment fait ce choix pour «servir son pays». Pour Bernard Gerard, le chef de l’Etat a une « hauteur de vue », qui l’a fait appeler un chiraquien au gouvernement, car « quand on fait de la politique, on ne gère pas un pays avec de la rancune ».

    Lionnel Luca grogne moins que si le chef de l’Etat avait à nouveau recruté dans les rangs de la gauche : « C’est quand même moins incongru que de récupérer M. Kouchner », répond l’élu des Alpes-Maritimes.

    En fait, c’est le villepiniste François Goulard qui grince le plus des dents : « Aujourd’hui, un ministre a extrêmement peu de pouvoir », note le député du Morbihan, pour qui un ministre du sarkozysme est « un exécutant » et non « pas un décideur ».

    A gauche, Jack Lang, déjà appelé plusieurs fois par Nicolas Sarkozy, botte en touche : « C’est un homme de service public… Pourquoi vous me posez la question ? »

    Mais c’est Maxime Gremetz qui a la réponse à notre question: « Il y a quand même eu une influence. C’est pas Chirac qui a donné ce conseil, c’est évident. C’est pas Villepin non plus. Il faut bien trouver quelqu’un… alors je pense qu’il y a une influence féminine là-dedans. Et ça ne peut être que Michèle Laroque ! »

    Source: Jacques Torrance | StreetPress

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