En ce moment

    23/06/2011

    Le réalisateur du cultissime Devil's Reject a fait un coucou à StreetPress

    Rob Zombie: « Faire un film, ça n'est pas très glamour »

    Par Arnaud Wyart

    Invité par le collectif Panic Cinéma pour une rétrospective, Rob Zombie a pris 5 minutes pour parler cinéma de genre. En attendant son prochain film The Lords of Salem « un thriller/ghost story dans le style de Polanski ». Miam !

    A voir tes films on a le sentiment que tu connais particulièrement bien le cinéma de genre

    Tu sais quand j’étais enfant dans les années soixante, il y avait un énorme bouillonnement autour de l’horreur et du fantastique. Beaucoup de films passaient à la télévision, il y avait aussi les émissions comme The Munsters ou La Famille Addams, sans parler des magazines. Bref c’était partout, tout le temps ! J’ai baigné dans cet univers flippant des années et je pense que cela m’a profondément affecté. Depuis j’ai toujours voulu créer et raconter des histoires…

    Justement quelles sont tes influences dans le cinéma d’horreur?

    Adolescent j’étais d’abord été fan des films d’horreur classiques. Ceux d’Universal sortis dans les années trente, avec des réalisateurs comme James Whale (Frankestein), Tod Browning (Dracula)… Puis ceux de la Hammer sortis dans les années 50, Horror of Dracula et The Mummie de Terence Fisher etc… Ensuite je suis directement passé aux années soixante-dix et aux films d’exploitation. Je parle de la première vague, avec évidemment Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper et Dawn of the Dead de George A.Romero et Dario Argento.

    Avec le recul tu penses quoi de tes deux premiers films?

    Tu sais, La maison des 1000 morts, je ne l’ai pas revu depuis au moins 10 ans. Pour moi c’est un premier film et je ne sais pas…. Je n’ai pas spécialement envie de le voir. Certaines choses dedans sont bonnes, d’autres sont pourries. Enfin bref c’est un film complètement dingue…

    Par contre j’aime beaucoup The Devil’s Rejects. Je pense que c’est le meilleur des deux. Mon idée était de faire un film de genre qui fonctionne sur le principe des westerns des années 70… Et je reste content du résultat.

    J’aime être derrière la caméra. Quand tu vois concrètement le résultat,… tu ressens une sensation tellement forte

    Depuis tu as aussi participé à des films de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez…

    Oui comme à l’époque des films d’exploitation, j’ai réalisé de fausses publicités qui relient les films entre eux. Une pour Grindhouse qui s’intitule Werewolf Women of the SS et une autre pour le film Machete… J’adore ce concept et cela faisait un moment que l’on en parlait tous les trois, tellement que j’avais fini par oublier. Et puis ils m’ont contacté alors je réalisais le remake de Halloween. Je n’était même pas au courant du projet Grindhouse. Quentin et Robert sont des types géniaux et je suis heureux qu’on l’ait fait….

    Et ton prochain projet The lords of Salem?

    C’est mon prochain film, inspiré de l’histoire des sorcières du Massachusetts (ndlr: cet épisode obscur de l’histoire coloniale américaine se déroula en 1692 dans la ville de Salem, et fut le cadre de l’exécution d’une vingtaine de personnes accusées de sorcellerie). Le tournage commence en octobre. Il s’agira d’un film totalement différend de mes précédant, plutôt un thriller/ghost story dans le style de Polanski.

    Peu de musiciens passent à la réalisation avec succès, c’est dû à quoi selon toi?

    Je pense effectivement que beaucoup voudraient réaliser un film mais cela représente tellement de travail qu’ils finissent par abandonnent l’idée. Et puis tu sais, faire un film, ça n’est pas très glamour. Ce n’est pas vraiment toi la vedette. Personnellement j’adore le faire parce que j’aime être derrière la caméra. Et quand tu vois concrètement le résultat, après des semaines de travail… tu ressens une sensation tellement forte, j’adore ca!

    La bande-annonce de The Devil’s Rejects

    Pour continuer le combat contre l’extrême droite, on a besoin de vous

    Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.

    StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.

    Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.

    Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.

    Je fais un don mensuel à StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER