1 Apprendre à tenir l’alcool
Deux gorgées de panaché et tu commences à tanguer… Pas de panique, Erasmus est là pour toi. Avec un entraînement intensif et quotidien, tu auras bientôt une descente digne d’un régiment de Polonais lanceurs de poids. Et puis, ne l’oublions pas, la bière le matin, c’est avant tout des céréales pour bien démarrer la journée.
Le point de vue de l’Erasmus :
> Héloïse : « Les Polonais, c’était toujours les pires. Avec mes potes, on mesurait notre taux d’alcoolémie en fonction des Polonais. On disait, là je suis comme Serguei au réveil, ou comme Boris quand il est né. »
> Maxime : « L’alcool ça aide à te foutre de tout, à parler aussi. Et puis à niquer ! »
Ce que ça va t’apporter plus tard : Parce qu’à l’anniversaire de mariage de tes parents, ça t’évitera de montrer ton cul en chantant des chansons paillardes. Ou de tenter de se faire la secrétaire à chaque pot de départ au bureau.
Il manquerait 4 millions d’euros pour assurer le paiement des bourses de tous les étudiants Erasmus. La France se veut cependant rassurante, ayant déclaré que les départs à l’étranger des étudiants Français n’était en aucun cas remis en cause.
2 Apprendre l’anglais mieux qu’à Wall Streets Institute
C’est bien connu les langues ne s’apprennent pas dans les livres, mais bien au comptoir. L’alcool, ton meilleur allié, te délie la langue comme par magie. Et puis le langage des bourrés est universel…
Le point de vue de l’Erasmus :
> Héloïse : « En Erasmus, il y a des Espagnols partout, du coup tu finis par apprendre l’anglais avec un accent espagnol ! »
> Matthieu : « J’ai appris l’Italien avec un accent espagnol bizarre ! »
Ce que ça va t’apporter plus tard : Certes, l’apprentissage de l’anglais ne te sera pas bien utile pour comprendre l’intrigue de tes vidéos préférées sur YouPorn, mais crois-le ou non, l’anglais pourra peut-être te permettre de décrocher un emploi, de voyager, d’arrêter de chanter en yaourt et de fredonner avec fierté « my sex is on fire », accent inclus.
En Erasmus, il y a des Espagnols partout, du coup tu finis par apprendre l’anglais avec un accent espagnol !
3 Améliorer ses techniques de drague
Un phénomène quasi paranormal risque de t’arriver à peine le pied pausé en terre étrangère. Ton sex-appeal explose, tu deviens irrésistible sans que tu aies à bouger le petit doigt. C’est normal, l’exotisme travaille pour toi.
Le point de vue de l’Erasmus :
> Matthieu : « Le français fonctionne bien en Italie parce qu’il est moins macho. J’ai réussi à draguer une italienne en discutant de A la recherche du temps perdu, livre que je n’avais même pas lu ! »
Ce que ça va t’apporter plus tard : Lorsque tu rencontreras l’élu de ton cœur, tu trouveras peut être autre chose à dire que « vous êtes charmant(e) mademoiselle/damoiseau » , ou « vous avez l’heure ? » Tes enfants te remercieront plus tard.
> Matthieu, 27 ans. Ex-étudiant en Histoire. A fait son Erasmus en Italie.
> Maxime, 28 ans. Ex-étudiant en Socio. A fait son Erasmus en Irlande.
4 Multiplier les expériences sexuelles
Erasmus, c’est un peu comme un enterrement de vie la veille d’un mariage. Tu sais que le lendemain le réveil va être douloureux, alors autant en profiter ! C’est enfin l’occasion pour toi de faire un peu de sport en compagnie de Kirsten, ta jolie voisine danoise. Ou ton super pote Tiago. Ou les deux. Enfin, c’est comme tu veux quoi.
Le point de vue de l’Erasmus :
> Héloïse : « Au final, la question, c’est de savoir combien de mecs tu vas te taper. »
> Maxime : « Quand je suis arrivé là-bas, j’étais en chien. Et là, j’ai perdu ma virginité. Ca a été un grand moment. »
Ce que ça va t’apporter plus tard : Des nouvelles positions du Kâma-Sûtra et sans doute quelques MST. Erasmus, c’est une joyeuse tour de Babel et tu ne sais jamais ce que peut te refiler ton prochain.

Et ça drague en quelle langue ?
5 Apprendre les joies de la cohabitation
Tu rentres à 5 heures du mat ‘ et ton coloc’ Luis a encore vomi sur ton lit avant de sombrer dans un doux coma éthylique en tenue d’Adam ? Pas de problème, après tout, le vomi et les amis, ça tient chaud, et justement ta fenêtre est pétée et il fait moins 10.
Le point de vue de l’Erasmus :
> Matthieu : « Les premiers jours je me suis retrouvé dans un bungalow avec un Allemand étrange qui se faisait des massages de pied nocturne. J’ai aussi découvert que mon coloc’ était fasciste après son pèlerinage sur la tombe de Mussolini. »
Ce que ça va t’apporter plus tard : La tolérance vis-à-vis des petits travers de chacun. Et beaucoup de plaisir quand tu pourras enfin te curer le nez tranquille. Et regarder Thalassa en paix.
J’ai aussi découvert que mon colloc’ était fasciste après son pèlerinage sur la tombe de Mussolini
6 Gagner 600 amis sur Facebook
Avec tes 55 pauvres amis (parents inclus), tu fais un peu pitié, avouons-le. En plus ils s’appellent tous Marie-Claude ou Jean-Bernard, bref, des gens sans intérêt. Rassure- toi cependant, tu n’es pas le seul dans ce cas et Erasmus, c’est un peu comme une grande famille d’orphelins assoiffés d’amis et de bière.
Le point de vue des Erasmus :
> Héloïse : « C’est important de garder contact avec des gens avec qui tu t’es pris une cuite il y a 5 ans. »
> Matthieu : « Par la suite, je suis allé chez des potes à Lisbonne, Valence, Barcelone, Londres … »
Ce que ça va t’apporter plus tard : Avoir des amis qui s’appellent Brian ou Tatiana (c’est quand même mieux que Gérard ou Géraldine non ?). Pouvoir écrire des messages en anglais sur Facebook et te la péter. Enfin, tu pourras dormir gratos un peu partout, ce qui peut toujours être utile. Futur galérien, il te faudra peut être apprendre l’art d’être un parasite.

Un apart d’Erasmus ça ressemble à ça
7 Voir les études autrement
Erasmus, c’est un peu un programme universitaire quand même. Du coup, tu es obligé de traîner tes guêtres de temps à autre dans les couloirs, cafet’ et cours de ta fac d’adoption. Grand bien t’en fasse ! De la bière dans les distributeurs en Espagne, des bibliothèques ouvertes la nuit aux Pays-Bas et des cours en petit groupe où tu échanges vraiment, tu risque même d’aimer ça.
Le point de vue de l’Erasmus :
> Héloïse : « Le campus universitaire était bien plus moderne et sympa qu’en France. On avait des salles informatiques géantes et quasiment tout se faisait en ligne : les cours, les devoirs à rendre … »
Ce que ca va t’apporter plus tard : Et bien aussi étrange que cela puisse être, tu pourrais finir par prendre gout aux études et même décrocher un diplôme. C’est joli un diplôme, quand c’est bien encadré.
On mangeait à 17h avec les Hollandais et puis on rebouffait à 22h avec les Espagnols
8 Vivre de galère et d’eau fraiche
Erasmus ca commence par une montagne de paperasse démente, puis ça continue par des galères de recherche d’apparts, des toilettes bouchées et encore des problèmes de papiers à la fac dans toutes les langues sauf la tienne. On ne le dira jamais assez, les voyages forment la jeunesse.
Le point de vue de l’Erasmus :
> Maxime : « On n’a pas fait le ménage de toute l’année. La crasse, c’était vraiment une expérience intéressante. »
> Matthieu : « Là-bas, tout le monde volait les vélos, et tu volais le vélos des autres. J’en ai eu 5 comme ça. »
Ce que ça va t’apporter plus tard : Tu vas devenir un warrior du quotidien, un champion du système D. Poncer un mur avec tes dents ou prendre des douches glacées au mois de décembre te fera rigoler doucement. Du coup tu pourras profiter pleinement de la vie et de ses modestes plaisirs (un lit propre, une douche chaude).
9 Abolir les clichés
Le Français est râleur, l’Italien dragueur, l’Allemand psychorigide… C’est si rassurant de vivre dans l’illusion qu’on sait. Eh bien non, l’expérience Erasmus est là pour dégommer tes clichés et tes certitudes. Lorsque tu vis pleinement l’expérience, tu en sors forcément plus ouvert.
Le point de vue de l’Erasmus :
> Matthieu : « Au début mes colocs italiens ne voulaient pas de Français parce qu’ils avaient des à-priori. Mais à la fin, ils avaient complètement changé d’avis. »
> Héloïse : « Il a fallu s’adapter au rythme de chacun. On mangeait à 17h avec les Hollandais et puis on rebouffait à 22h avec les Espagnols. Bonne façon de s’intégrer, et puis, il faut bien éponger l’alcool ! »
Ce que ça va t’apporter plus tard : Une vraie ouverture d’esprit qui te permettra de ne pas juger ton prochain à sa gourmette ou à sa barbe rousse. Et ça, ça n’a pas de prix.
C’est important de garder contact avec des gens avec qui tu t’es pris une cuite il y a 5 ans
10 Se faire des souvenirs à vie (attention, sortez les mouchoirs)
Erasmus, au final c’est une expérience unique qui va te marquer de façon indélébile. Un rite de passage, un pont entre l’insouciance des jeunes années et l’arrivée parfois difficile à l’âge adulte.
Le point de vue de l’Erasmus :
> Héloïse : « Erasmus, c’est un truc que tu gardes au fond de toi. Ca te construit. »
> Maxime : « De l’éclate, des supers bon moments et une gonzesse ! »
Ce que ça va t’apporter plus tard : Quand tu seras vieux et con jusqu’à la moelle, et que tu n’auras plus que tes souvenirs pour te réchauffer, tu repenseras à ces folles courses tout nus dans la neige, à ces gueules de bois interminables et tous les râteaux que tu t’es pris dans la gueule. La vie quoi.
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