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Bon, il faut dire que la carte Pass sert aussi à ça : aller voir des films pour lesquels on n’est pas nécessairement prêt à payer 9 euros, ni même 5. Et il faut bien la rentabiliser.
24 millions de golden parachute pour Dubosc and Co.
Dès les premières images, on comprend que les millions du budget ne sont pas allés dans la technique et encore moins dans la photographie. L’image est d’une pâleur sinistre comme si la pellicule avait été nettoyée au talc. Ce n’est pas non plus dans le scénario que le budget a été englouti: la minceur de l’intrigue est presque embarrassante.
Non, il semble que le financement de 24 millions d’euros ait servi aux cachets des comédiens dont on comprend maintenant l’enthousiasme exagéré lors de la tournée promotionnelle à la télévision et à la radio. Seule différence avec Camping n°1 : Gérard Lanvin, flairant le navet, a généreusement laissé son cachet à Gérard Anconina.
CAMPING 2, de Fabio Onteniente, avec Frank Dubosc, Richard Anconina et Mathilde Seigner
99 (longues) min
Vu au: Gaumont Disney salle 2 Mardi 18h
Salle: ¾ vide
Le Public: Mimile en famille
Note: pour la première fois négative ! -1/5
Du (mauvais) théâtre de boulevard au cinéma
S’il n’y a pas de mise en scène, pas d’intrigue, pas d’images chatoyantes, alors qu’y-a-t-il donc dans ce Camping 2 ? Il ne reste plus que les comédiens qui rejouent exactement les mêmes partitions que dans le premier épisode. Ils cabotinent à l’excès et dans le vide puisque le scénario est inexistant. La somme de ces maigres efforts donne l’impression d’une mauvaise pièce de boulevard. Et le seul compliment que l’on peut faire au réalisateur Fabien Onteniente, c’est d’avoir su provoquer ce sentiment de soulagement et de libération qu’éprouvera le spectateur quand il sortira de la salle. « Ouf ! Que c’est bon quand ça s’arrête ! » A la seule condition de ne pas avoir payé pour le voir.
La bande-annonce de Camping 2
Source: Benjamin Gans | StreetPress