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    06/05/2010

    Critique Ciné: Iron Man 2 avec Robert Downey Jr

    Par Benjamin Gans

    La suite des aventures de Iron Man laisse un arrière-goût d'hamburger trop imbibé de sauce barbecue. Il y a bien Scarlett Johansonn dans le film, mais on se demande si ce n'est pas Don Cheadle que préfère Robert Downey Jr.

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    On avait quitté Tony Starck triomphant à la fin du premier épisode, déclarant à la face du monde qu’il était Iron Man. On le retrouve quelques temps plus tard, toujours classieux mais moins fringant, avec un testeur de sang dans la poche tel un vulgaire diabétique, constamment en train de mesurer le taux de toxicité que provoque sa pile incrustée dans sa poitrine. Le voilà donc à la recherche d’un nouveau combustible dans une introspection toute freudienne où il croisera son père décédé par écran interposé.

    Bourratif comme un Burger d’un Dinner de l’Oklahoma

    Le second opus du justicier en boite de conserve risque peut-être de décevoir. Pourtant tous les ingrédients sont réunis pour faire du deuxième épisode un hit planétaire: un scénario cousu de fil de soie, de l’action en veux-tu en voilà, de l’humour toutes les trois répliques, du glamour  avec la pulpeuse Scarlett et la très chic Gwyneth, et un méchant bien tordu et chevelu, Mickey la classe, qui nous vient de l’Est avec un accent russe comme aux plus belles heures de la guerre froide. Bref tout y est et il est probable que 90 % des spectateurs soient autant rassasiés par ce film qu’ils le seraient après un bon burger dégoulinant de cheese, de ketchup et de frites.

    IRON MAN II, de Jon Favreau, avec Robert Downey Jr, Don Cheadle, Scarlett Johansson et Gwyneth Paltrow
    117 min

    Vu au: Gaumont Disney, Vendredi 20h Imax
    Audience: Salle 3/4 pleine de Geeks en surkiff
    Satisfaction: 3/5

    Dans le moule ronronnant des blockbusters hollywoodiens

    Hélas, tout ce qu’on gagne d’un côté, on le perd de l’autre. Et la plupart des éléments qui avaient pu nous plaire et nous surprendre dans le premier épisode disparaissent du second. Au contraire, le film prend un tour plus attendu et finalement rentre doucement dans le moule ronronnant des blockbusters hollywoodiens. On s’ennuierait presque pendant les scènes d’action.

    L’Homme de Fer: une conception aristotélicienne de l’amitié

    Surtout, Iron Man se retrouve secondé par la force des circonstances d’un Iron Man Adjoint incarné par Don Cheadle. On pensera instinctivement au duo Batman et Robin tout en se demandant si c’est bien utile. De là à penser comme certains esprits tordus qu’il y a dans ces relations super héros/apprenti la métaphore d’un lien plus charnel qui dépasse le cadre professionnel de la bonne action, il n’y a qu’un p… Non, non, on oublie. Difficile d’imaginer deux Iron Man qui s’embrassent, main dans la main. Attendons plutôt le troisième épisode pour voir dans quelle direction évolue la franchise. Et espérons qu’elle arrive encore à nous surprendre.

    La bande-annonce de Iron Man 2

    Source: Benjamin Gans | StreetPress